Il y a un an jour pour jour, j'étais dans l'avion pour Boston. Hasard ou coincidence, j'ai fait cette nuit un bien étrange rève, mêlant histoire passée et histoire présente...
J'ai parfois l'impression que cette période appartient à une autre vie. Du passé, que nous reste il, à part quelques cicatrices et une poussière de souvenirs ?
La nostalgie m'emene parfois vers le Garder Museum et le café Kiraz, j'ai encore présente à mes yeux la skyline des buildings sur l'autre rive de la Charles et les ecureuils du Public Garden. Je me souviens de ces effets de "persistante rétinienne", à mon retours, quand se superposaient les images de la Back Bay aux paysages cézanniens de la sainte Victoire au printemps.
J'ai gardé mon carnet de voyage, avec une pochette du sable de Wonderland, avec les cartes de visite de quelques personnes, de quelques restos, les tickets d'entrée des musées et des spectacles, j'ai ai meme gardé une copie d'une certaine licence de mariage qui n'a jamais servi. C'est une sorte d'ancrage pour ne pas oublier, pour ne pas tout oublier.
Il faut croire que l'on va toujours au bout de soi même quand on décide de partir au bout du monde. 5 000 km pour découvrir ses propres limites, 3 mois d'exil pour passer l'épreuve du feu...
Hasard ou coincidence aussi, j'étais hier à la Brulerie Richelme, lieu aixois dont j'avais appris l'existence à Boston, et que m'a fait découvrir l'été dernier miss Carpe Diem, connue sur le nouveau continent dans des circonstances que n'aurait pas reniées Feydeau. Nous y avions évoqué le capuccino pris dans ce café italien du North End en avril, devisé des directions que prenaient nos vies respectives, donné des nouvelles des gens d'ici et de là bas., concluant sur le fait que seul le mépris pouvait survivre à l'amour dans ces circonstances là.
Life is just like a roller-coaster !