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Voyage

  • Roma caput mundi*

    Tous les chemins y mènent, parait-il : ce fut en tout cas notre destination de cette année pour le printemps. Rome ! J’avais un très vague souvenir de cette ville, visitée gamine avec mes parents, et pas forcément un très bon : à vrai dire il me restait peu d’éléments en mémoire à part la circulation, les forêts d’antenne TV, le baldaquin de marbre du maître autel de la basilique st Pierre et les quartiers de noix de coco vendus dans la rue. Coté baldaquin, noix de coco et circulation, les choses n’ont guère changé, par contre au rayon des nuisances « modernes », on peut ajouter les vendeurs ambulants de rose, carrément envahissants et la prolifération des perches à selfie au bout duquel on trouve toujours, soit un vendeur ambulant, soit un touriste en mode tartinage d’ego. Horripilant. Mais mis à part ça, Rome ne manque pas de charme et nous en avons pris plein les mirettes et les papilles : 7 églises, 1 musée, 3 sites antiques, une moyenne de 13 kms à pieds par jour, 1 cimetière, des places et des fontaines, des curés et des bonnes soeurs ; et pour les nourritures terrestres, des pâtes et des panini porchetta, des focaccia et des cassatine, des gelati et des carciofi,… Que du bon !

    Quelques inquiétudes néanmoins avant le départ, entre l’incendie du terminal 3 à Fiumicino, et ma carte d’identité qui arrivait à échéance –prolongée de 5 ans par une nouvelle loi mais sans garantie qu’elle soit acceptée à l’aéroport. Mais au final tout s’est très bien passé, avec le seul défaut de genre de destinations : ce petit sentiment de frustration de laisser derrière soi plus d’endroits remarquables que ce qu’on a pu en visiter.

     

    *oui, à l’heure ou l’enseignement des langues anciennes est remis en question, je m’offre mon petit acte militant et me fais plaisir avec un titre de post en latin !

     

     

  • Pozor !

    « Pozor «  étant à peu près le seul mot que j’ai retenu de mon week end prolongé à Prague (ça signifie « attention » et on en a vu un peu partout), je le recycle pour en faire le titre de ce post, pour une ville qui mérite qu’on y prête, pour le coup, une réelle attention !

    J’avais du noter quelque part que mon objectif voyage de 2013 était Venise OU Prague : au final, ç’aura été Venise ET Prague ! Ne disposant que d’une semaine de congés cet été, il me fallait une destination pas trop lointaine mais suffisamment dépaysante, qui puisse se faire sur quelques jours : Prague répondait parfaitement à  ce cahier des charges.

    Pour l’hôtel, j’ai suivi les recommandations d’amis et pour le vol, j’ai trouvé un vol direct chez Air France -non que je fasse particulièrement du lobbying franco-français mais après avoir lu certaines choses sur certaines compagnies low cost (de la manière dont ils traitent leurs salariés à celle dont sont gérées les questions de sécurité à bord), j’aime autant  les éviter. Résultat, un pack avion -hôtel à la carte et à prix plus que correct.

    Je retiens ceux qui nous ont dit «  tu verras, c’est une petite ville, en 3 jours tu as fait le tour, après tu t‘ennuies » ! Hum… petite ville pas tant que ça, il y a quand même un métro (3 lignes, pas le bout du monde mais c’est toujours une de plus qu’à Marseille !) et les distances à couvrir pour se rendre d’un point à un autre, surtout s’il faut traverser la Vltava, s’allongent facilement. A prendre en compte pour gérer à la fois la fatigue et l’ordre des visites, car les musées, églises et autres lieux culturels ferment très tôt (17h pour la plupart). Quant au fait d’avoir fait le tour en 3 jours, si on s’en tient aux extérieurs et à la vieille ville, c’est possible, mais si on a envie de visiter, alors là ça devient carrément trop court ! J’ai dû d’ailleurs renoncer à une bonne partie des sites que j’avais repérés (adieu Klementinum, Strahov et autre musée national) faute de temps, et d’ailleurs je ne suis pas sure d’avoir toujours fait les bons choix (je suis toujours à me demander si je n’aurais pas dû privilégier l’abbaye du Strahov à ND de Lorette…)

    Quant à la langue Tchèque, il faut d’entrée abandonner l’idée d’en comprendre quoi que ce soit spontanément ! C’est assez joli à entendre, (avec un talent particulier pour accumuler les consonnes, du moins à l’écrit, qui laisse admiratif) mais là, sans le secours d’une traduction, point de salut. Heureusement les dieux du tourisme veillent et la plupart des restaurants proposent une carte en version multilingue. Ce qui nous amène à la gastronomie locale ! Euh .. ce n’est peut-être pas là que se tient le point fort de l’endroit, bien que nous ayons dégusté des choses sympathiques (saucisses en sauce à la bière brune, filets de carpe frits, goulasch) à très sympathique (les « trdelnik », une sorte de gâteau à la broche fait de pâte à pain vanillée et sucrée, cuit à la braise  sur un hybride de rouleau à pâtisserie et de rôtissoire). Je passerai sur les « knedliky », accompagnement pourtant classique en forme d’étouffe chrétien des plats de viande en sauce. On a gouté une fois pour le folklore, puis on a rangé la chose dans la case «  ce qui est fait n’est plus à faire », juste à côté du chou sucré. On sent globalement que les hivers sont rudes et que la finalité 1er de tout cela est de nourrir son Tchèque et de tenir au corps !

    En conclusion, je dirais que Prague est une bien belles destination, mais qu’à y retourner j’essayerai d’éviter la période du plein été, le charme slave se dissolvant malgré tout dans les cars de touristes et autre cohortes de japonais (surtout sur le pont Charles, noir de monde quelle que soit le moment de la journée !)

     

    J’espère avoir le temps -ce que je n’ai pas (pas encore ?) fait pour Venise, de revenir de manière plus détaillée sur ce séjour dans de prochains articles.

  • Alors, c'était comment ?

    canaletto-rive_des_Shiavoni_vue_vers_l_est.jpgMagique, forcement, puisque c’est le qualificatif qui revient le plus souvent quand on pense à cette ville. La magie de Venise ne se dément pas, qu’il s’agisse d’une découverte ou d’une redécouverte.

    Venise c’est l’impression de vivre dans une carte postale, on se retourne et hop, on se retrouve dans un tableau de Canaletto, dans un décor incroyable et hors du temps. C’est aussi ce qui rend cette ville si difficile à photographier : « trop » belle, comment lui rendre justice, comment mettre en valeur ce qui est déjà exceptionnel ? Il aurait fallu plus de temps que nous n’en avions pour arriver à dépasser le simple cliché touristique et aller au-delà, sortir du cliché pour rencontrer quelque chose de la vérité de la ville, dans le quotidien et dans l’inattendu .

    Venise au printemps sent le jasmin, qui pousse dans tous les jardins, et un peu l’iode aussi, pour rappeler son essence marine.

    Des touristes, oui, mais en quantité raisonnable, rien à voir heureusement avec mon souvenir de foule compacte sur la place Saint Marc .Et une météo globalement meilleure que ce qui était annoncé, de la pluie sur la fin du séjour mais rien qui ne nous ait empêchés de visiter, et pour le reste, un peu de gris, une peu de beau ou de très beau .

     Coté hébergement, une excellente surprise, et une adresse à conseiller !

     Dans une maison ancienne (15e siècle !) mais totalement rénovée, les chambres de ce B&B sont en réalité de petits studios meublés et décorés avec beaucoup de soin et de goût. De quoi allier cachet à l’ancienne et confort moderne, avec une literie super confortable, grande salle de bain avec douche à l’italienne, petite kitchenette avec frigo, micro-ondes, table et cafetière. Située dans un quartier peu touristique, on s’y retrouve au calme après une journée de balade, tout en ayant à quelques pas une pizzeria où l’on eut aussi prendre l’apéritif en terrasse, un tabac où l’on peut acheter les billets du vaporetto, un glacier, un snack et quelques boutiques. Au bout de la rue, à quelques minutes à pieds, le Grand Canal et l’arrêt de vaporetto Riva di Biasio, et à une quinzaine de minutes, la gare et la Piazzale Roma, ce qui est très pratique pour les déplacements.

    La maison est tenue par un hôte particulièrement sympathique, Marco, qui parle couramment français (et anglais), avec qui nous avons donc pu discuter à bâtons rompus pendant le petit déjeuner. Vénitien d’origine, il connait sa ville comme sa poche et n’est pas avare de conseils pour orienter nos visites ; il sait aussi indiquer quelques bonnes tables pour se régaler de spécialités. (et donner son avis avec subtilité sur la politique et le « way of life » de son pays, pour peu que l’on lui pose la question) Marco pousse le service jusqu’à venir accueillir ses hôtes à la descente du bus, et à les escorter jusqu’à la maison. Dans la chambre, un plan de la ville et du vaporetto, et au petit déjeuner, une très belle table avec jus de fruits, confitures, biscuits vénitiens et gâteaux faits maison : que demander de plus ?!

    Au final, on a un peu l’impression de séjourner chez un ami, et c’est franchement agréable. A coup sûr, si je reviens à Venise, je reviendrai dormir chez Marco !

    Voici son adresse : Il Giardino di Giulia Allez y de ma part !