Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Occident-Express - Page 38

  • Noir et Blanc

    Le thème pour « la photo du mois » d’avril c ’était "Noir et Blanc mais pas Noir et Blanc". Bref, une image sur laquelle on devait voir du noir et du blanc mais pas traitée en n&b .

    J’avais profité d’un week end de répétition pour faire une série de clichés de piano et de partition, puis l’autre jour, en allant à l’opéra, j’ai rencontré un certain rhinocéros, posé sur le Vieux Port et je me suis dit : la voilà, la photo du mois !

    Bon, elle est faite avec mon Smartphone, un peu « à la va vite », et sous un ciel des plus gris (oui, il pleut aussi à Marseille, parfois !!) , donc assez imparfaite.

     

    rhinoceros, funny z'animaux, castellorizios

    Ce rhinocéros ou « rhifnoceros » pour citer le titre réel de la sculpture, est l’œuvre de Christophe Castellorizios. Il fait partie de la galerie « funny z’animaux » exposée sur le Vieux port à l’occasion de MP 2013.

     Il est sensé évoquer le 1er rhinocéros visible en Europe au 16e siècle, et qui, passé de mains en mains et de port en ports, connut une fin tragique.

    Cadeau du roi portugais Manuel 1er au pape Léon X, (le monarque le tenait d’un diplomate, qui lui-même l’avait reçu en cadeau d’un sultan), il aurait fait escale quelques semaines à Marseille dans l’ile d’If (celle où il n’y avait pas encore le célèbre château de Monte Christo).

    Visité par les marseillais curieux, il l’aurait été également par le roi François 1er qui, en pèlerinage à St Maximin, aurait fait le détour pour l’occasion. Le pauvre bestiau aurait ensuite été réembarqué direction l’Italie, pour périr noyé dans un naufrage au large des côtes ligures.

    Sa carcasse ayant été retrouvée sur le littoral français, elle fut  renvoyée à Lisbone où d’habiles taxidermistes ont réalisé une « naturalisation » de l’animal, qui a donc pu être livrée à son destinataire en version empaillée.

    Pour voir les autres interprétations du thème :

    A bowl of oranges, A&G, Agrippine, A'icha, Akaieric, Akromax, Alban, Alexinparis, Alice Wonderland, Angélique, Anita, Anne, Anne Laure T, Arwen, Ava, Berliniquais, Bestofava, Blogoth67, Calamonique, Cara, Carine, Carnet d'escapades, Carnets d'images, Caro from London , Caro JulesetMoa, Carole In Australia, Caroline, Caterine, Cath la Cigale, Cekoline, Céliano, Céline in Paris, Champagne, Chat bleu, Cherrybee, Chloé, Christeav, Christelle, Christophe, Cindy Chou, Claire's Blog, Coco, Cocosophie, Cook9addict, Cricriyom from Paris, Dame Skarlette, DelphineF, Djoul, Dr. CaSo, E, El Padawan, Eloclemence, Elodie, Emma, Eurydice, Fanfan Raccoon, Filamots, flechebleu, François le Niçois, Frédéric, Galinette, Gilsoub, Gizeh, Guillaume, Happy Us, Hibiscus, Homeos-tasie, Hypeandcie, Isa ToutSimplement, Isaquarel, J'adore j'adhère, Joséphine ose, Josiane, Julie, Juriste-in-the-city , Karrijini, Krn, La Fille de l'Air, La Flaneuse, La Messine, La Nantaise, La Papotte, La Parigina, La voyageuse comtoise, LaGodiche, Lau* des montagnes, Laulinea, Laure, Laurent Nicolas, Lauriane, Lavandine, L'Azimutée, Les bonheurs d'Anne & Alex, Les voyages de Lucy, Les voyages de Seth et Lise, Leviacarmina, LisaDeParis, Louiki, Louisianne, Lucile et Rod, Lyonelk, M, M.C.O, magda627, Mamysoren, Marmotte, Mclw, Meyilo, Mimireliton, N, Narayan, Nicky, Nie, Ori, Pilisi, Raphaël, Renepaulhenry, scarolles-and-co , Sephiraph, Sinuaisons, Skipi, Solveig, Sophie Rififi, Stephane08, Tambour Major, Testinaute, Thalie, The Mouse, The Parisienne, Thib, Tuxana, Un jour, une vie et mon blog , Valérie, Violette, Viviane, Wolverine, Xavier Mohr, Xoliv'.

  • Un petit avant goût

    Le plaisir du voyage est aussi dans la préparation du voyage. Depuis que ce séjour à Venise est prévu, j’ai passé beaucoup de temps sur différents forums, sur des blogs et aussi le nez dans mon guide du routard en version papier.

    Chaque lecture donne des idées, crée des désirs, mais au final il faut se rappeler que nous ne serons sur place que 3 jours et demi, et donc qu’il va falloir opérer une sélection au milieu de tout cela.

    Impossible de tout voir, ça c’est sûr, mais j’avais envie de trouver le juste milieu entre le séjour marathon, mené au pas de course pour engranger un maximum de visites mais sans prendre le temps de les savourer, et le séjour farniente où nous risquons de passer à côté de plein de choses intéressantes. Trouver aussi l’équilibre entre les choses prévues  prévues et la part d’improvisation …sachant que certainement une fois sur place les choses ne suivront pas forcement le canevas pré défini ici.

    Globalement, voici  donc le menu :

    Pour le jour de notre arrivée, comme nous aurons une bonne partie de l’après-midi devant nous, je pense que nous irons visiter San Marco et sa basilique, et flâner dans le quartier.

    Pour les jours suivants, coté musée ce sera le Palais des Doges et le musée Correr, dont les billets sont semble-t-il  couplés.

    A priori, nous opterons pour une visite des musées le matin,  pour pouvoir faire la visite tranquillement, l’esprit (et les pieds) encore « frais », et profiter des extérieurs le reste de la journée.

    J’ai ainsi pensé coupler les musées sur la 1er partie de la journée avec  la visite des iles pour l’après midi (par exemple Palais des Doges puis Murano et musée Correr puis Burano) plutôt que de faire les 2 îles ou les 2 musées sur une seule journée. Je pense que cela nous permettra de profiter de l’un comme de l’autre avec un peu plus de latitude, d’autant que j’aimerais bien aussi inclure un passage par San Michele, le cimetière de Venise, qui est sur le chemin de Murano.

    Pour le reste du temps, c’est-à-dire une journée complète et des bouts de journées / soirées, je prévois essentiellement des balades à pieds à travers différents quartiers, histoire d’aller saluer la Fenice et le pont du Rialto mais aussi de prendre un peu de temps pour se perdre et sortir des grands couloirs touristiques.

    A priori nous opterons pour un pass vaporetto 3 jours,  pour pouvoir nous déplacer à notre guise entre Venise et ses îles, et faire la « promenade » du Grand Canal au moins une fois de jour et une fois de nuit pour découvrir les palais qui le bordent (vu le prix prohibitif de la course à l’unité, je pense qu’il sera vite amorti), mais nous oublierons les gondoles qui à mon avis ne présentent pas un interet particulier, en dehors du cliché.

    Bien sûr, comme précédemment, les conseils, remarques et tuyaux des globe-trotteurs et autres Venisophiles sont les bienvenus !

  • Opéra et marathon

    Qui a dit que sport et culture ne faisaient pas bon ménage ? Par exemple, ce dimanche il y avait à la fois le Marathon de Marseille et Otello à l’opéra. J’avais prévu de participer à l’un de ces 2 manifestations, ignorant jusqu’à ce jour l’existence de l’autre  – inutile de laisser planer le suspense, ceux qui me connaissent ont compris que j’avais prévu d’aller à l’opéra !

     Le site d’info dédié au marathon annonçant un centre-ville interdit à la circulation et un accès au certains quartiers plus que restreints, il a fallu ruser et trouver un plan B pour se rendre en centre-ville quand même :  une combo de voiture, garée en « zone libre » et ensuite le métro .Nous y croisons d’ailleurs un certain nombres de coureurs battant en retraite, éclopés ( quelle idée de courir sous la pluie ! ça glisse !) ou simplement fatigués.

    Apres 4 stations seulement, nous débouchons sur le Vieux Port, tout beau tout neuf avec ses voies de circulations réduites, son pavage blanc, et son espèce de halle chromée. L’ensemble est joli, même si le temps pourri ne lui rendait pas justice.  MP 2013 oblige, quelques animaux rigolos y prennent la pose, statues hautes en couleurs pour une évocation de zoo à ciel ouvert. J’aime bien ! Cela me donnerait presque envie d’y retourner un jour où il fait beau exprès pour prendre des photos.

    L’opéra lui aussi a fait peau neuve, débarrassé de la gangue d’échafaudage qui le ceignait depuis plus d’un an. La façade s’affiche couleur de sable clair, franchement art déco, avec ses belles lanternes et ses balcons ouvragés.

    Pour ce qui est du spectacle, encore une fois, l’opéra de Marseille nous fait un beau cadeau. Je suis peut-être (trop ?) bon public mais je n’ai quasiment jamais été déçue par une représentation à l’opéra. Que j’apprécie plus ou moins l’œuvre en elle-même, il y a toujours une qualité d’interprétation, des décors, des costumes, qui valent le déplacement. Je sais qu’un ex-ministre de la culture l’avait écrasé de son mépris à cause du parti pris assez classique des mises en scène, mais franchement je préfère ça à des versions gratuitement tarabiscotées et snobs, où l’on fait travailler les chanteurs à moitié à poils et /ou dans la position du cochon pendu, sous prétexte d’innovation et de « contemporain ».

    J’ai apprécié la sobriété élégante des costumes (du rouge pour Otello, du blanc pour Desdemone et du gris pour tous les autres), les décors minimalistes qui laissait le champ libre à la musique. L'intrigue, elle, est "simplement"  une transposition de la pièce de Shakespeare, avec un affreux méchant cruel manipulateur qu’on adore détester, une belle innocente injustement accusée qu’on adore plaindre et un jaloux égaré manipulé qu’on regarde sombrer dans les affres de la folie. Evidemment, ça finit mal ! (et Verdi nous donne une brillante illustration du paradoxe de l’opéra : ils-agonisent-mais-ils-chantent, avec même une sorte de post-scriptum de Desdémone : Otello l’étouffe, on pense qu’elle est morte. Eh bien, surprise, un moment plus tard, elle se remet à chanter, justement  pour préciser qu’elle est en train de mourir. )

    Pour rendre ce trio, 3 superbes voix, avec Vladimir Galouzine dans le rôle-titre. Ce ténor-là, il nous avait déjà épatés en 2011 dans Paillasse (son air avaot été bissé en plein milieu de la représentation, c’était la 1er fois que je voyais ça !) et il ne nous a pas déçus avec Otello. (L’entendant chanter Verdi je ne m’étonne pas de lire sur son site qu’il se dirige vers Wagner en préparant le rôle de Siegfried.)  Pas facile cependant de lui donner la réplique, à côté d’une telle voix il est facile de sembler fade –même si on ne l’est pas spécialement. Défi relevé par le baryton coréen Seng-Hyoun Ko, qui nous a proposé un Iago impeccable, tout en noirceur et en puissance vocale, et par Inva Mula, avec son soprano lumineux, frais et fluide.

    Emotion particulière peut être, il s’agissait de la 1er représentation de la série, et j’imagine toujours dans les coulisses le débrief post-représentation, avec les remarques sur une note qui aurait pu être meilleure, un costume qui tient chaud, une perruque qui gratte … quoi qu’il en soit je pense qu’ils n’auront pas eu à commenter négativement l’accueil fait par le public marseillais, qui les a généreusement et longuement applaudis.

    Distribution complète sur le site de l'opéra de Marseille