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gyosas

  • Paris jour 1

    Paris ne s’est pas fait en un jour …. Et cela se vérifie en mode tourisme car bien que n’ayant pas chômé pendant notre séjour, nous n’avions eu qu’un aperçu partiel de la capitale.


    Nous sommes donc arrivés mercredi soir, avec 1h de retard suite à un problème de train –ce qui nous a valu la distribution des petites enveloppes « régularité » sur le quai de la gare de Lyon, mais aussi une arrivée à l’hôtel plus tardive que souhaitée. Première surprise, il y a du monde dans le RER en semaine à 10h du soir ! Je m’attendais à ce que ce soit désert mais non, pas du tout. Deuxième surprise, l’hôtel est juste à la sortie de la gare (plus près, les escalators déboucheraient directement dans le hall !) et les chambres sont super agréables. Un lit immense, des lumières tamisées, un plateau de bienvenue, bref, un excellent rapport qualité-prix !


    Pour notre première journée, jeudi, nous rejoignons l’ile de la cité. Première visite, la Sainte chapelle. Nous arrivons environ 15 minutes avant l’ouverture et il y a déjà du monde, heureusement la file avance vite une fois la billetterie ouverte. Nous évitons de la même façon la trop grande foule à l’intérieur, ce qui nous permet d’apprécier dans de bonnes conditions les dorures de la chapelle basse et les magnifiques vitraux de la chapelle haute. Nous accrochons en route une visite guidée, qui nous permet d’apprendre que 70% environ des vitraux sont des originaux du 13e siècle –comme ceux de Strasbourg, ils ont été démontés et entreposés à l’abri pendant la guerre pour se prémunir des éventuels bombardements. Campagne de restauration oblige, une partie des vitraux est bâchée, mais la grande rose reste visible et il y a assez de lumière dehors pour pouvoir en admirer les couleurs chatoyantes et les détails. C’est d’ailleurs assez impressionnant de plonger dans ce bain de bleu sitôt la dernière marche franchie du colimaçon qui monte de la chapelle basse, grands murs de verre que rien ou presque ne semble tenir.
    A la sortie de la Ste Chapelle, nous remontons à pieds direction la rue Saint Anne, dont des amis nous avaient ventés les restaurants japonais et leurs spécialités de ramen. Pour cela, nous empruntons les quais –dont le quai de la Mégisserie et ses marchands de fleurs qui font ressembler les trottoirs à des jardins botaniques, puis traversons la cours du Louvre. Rigolo de voir les touristes monter sur des plots (disposés à dessein ?) pour faire la fameuse photo je-tiens-la-pyramide-par-son-sommet, les vendeurs à la sauvette et leurs brochettes de Tour Eifel miniature. Le bâtiment en lui-même reste impressionnant par sa taille, avec sa ceinture de statues sur la façade. Nous passons aussi devant St Germain l’Auxerrois, en pleine messe de l’Ascension, donc on ne s’y attarde pas, juste le temps d’apprécier les statues et les diablotins sculptés sur la façade, et le beffroi gothique à baromètre.


    La rue Ste Anne abrite en effet tout une enfilade de restaurants japonais et coréens, certains tous petits, certains devant lesquels la file d’attente déborde largement sur le trottoir. Les gens patientent sagement dehors en attendant leur tour, heureusement il ne pleut pas ! Ayant envie de nous assoir rapidement, nous privilégions un établissement pas trop bondé, où on peut rentrer rapidement, et où on nous installe au comptoir : vue imprenable sur la fabrication des bols de ramen, avec les marmites de bouillon, les passoires à nouilles et les condiments. Expérience concluante, la soupe était très bonne et les gyosas, excellents. Par contre, les places sont chères et l’addition est apportée très promptement, ce qui n’incite pas à flemmarder à table. L’efficacité japonaise en action !


    Nous redescendons donc vers l’Ile de la Cité et Notre Dame, en métro cette fois histoire de gagner un peu de temps et de fatigue. Là aussi, une file d’attente assez impressionnante se déroule devant l’édifice, ce qui nous laisse le loisir d’en apprécier la façade. Il y a un salon de la boulangerie qui se tient sur le parvis, nous patientons au milieu des effluves de pain chaud et autres viennoiserie (heureusement le ventre plein, sous peine de supplice de tantale !). Nous finissons par entrer, et, comme dans mon souvenir, la cathédrale est bien plus belle à l’extérieur qu’à l’intérieur. Peut-être est-ce à cause de la foule qui y déambule et qui dénature un peu le lieu, mais je n’arrive pas à y trouver de charme particulier. Une expo temporaire sur Thérèse de Lisieux est installée au fond du déambulatoire, exposant sa petite vie et son étrange famille.
    Quand nous ressortons, le temps a fraichi et nous essuyons quelques gouttes de pluie – pas idéal pour photographier les célèbres gargouilles, mais heureusement l’averse ne dure pas. Nous traversons l’ile de la cité et l’ile saint louis pour rejoindre la place des Vosges et le Marais. L’ambiance du coin est bien agréable, entre boutiques de créateurs et hôtels particuliers. Nous abordons la place des Vosges sous une nouvelle averse, le temps de se poser au « Cap Horn », bar chilien de la rue Birague, dont le patron, lui-même chilien, est visiblement plus habitué à servir des mojitos que les chocolats chaud que nous commandons ! Les arcades de la place des Vosges nous permettent de nous balader au sec malgré la pluie, l’endroit est très agréable avec les terrasses, les galeries d’art et les beaux bâtiments qui l’entourent. L’averse terminée, nous quittons les arcades pour nous acheminer un peu plus au cœur du quartier du Marais. Petit dépaysement du côté de la rue Pavée et de la rue des Rosiers, le temps de passer devant la synagogue et de croiser de nombreux hommes en costume traditionnel, une librairie polonaise et quelques delicatessen spécialisés dans la cuisine juive. Les restaurants à spécialité succèdent aux boutiques de mode, ne manquant visiblement pas de clientèle – faire la queue dans la rue semble ici aussi une pratique commune, que ce soit pour obtenir une table ou juste un sandwich en take-away. Nous nous faisons alpaguer au passage par « l’as du fallafel » (se ventant bien sûr de faire les meilleurs de Paris !) qui fait de a retape dans la rue et sans trop comprendre comment nous nous retrouvons dans la file d’attente, un numéro à la main (comme à la sécu !) à attendre notre tour. Pas de regrets, les fallafels sont excellents, et l’endroit assez rigolo malgré un côté cantine un peu bruyante. Ici aussi, pas le temps de lambiner, et de toute façon la maison prévient qu'elle ne sert ni dessert ni café aux heures de pointe. Nous allons donc acheter une douceur à la concurrence, et rentrons manger nos gâteaux à l’hôtel : tant pis pour Paris by night !