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opera

  • Paris, dernier jour

    Pour ce dernier jour, nous disposons en fait juste d’une grande matinée, le train du retour étant prévu à 15h. Nous optons donc pour une virée à Montmartre, même si ce n’était aps dans mon planning initial.  Une halte par la gare de Lyon pour déposer la valise en consigne (d’ailleurs, les infos du site internet n’étaient pas justes : prix et lieu n’étaient pas ceux annoncés.) puis le métro jusqu’à Montmartre, plus précisément la station Abbesses et ses 115 marches ! C’est gentil de le signaler par une plaque en bas de la volée d’escaliers, dommage que je ne l’ai vu qu’au retour sinon j’aurais opté pour l’ascenseur.

    Nous faisons un tour rapide dans l’église saint jean de Montmartre, juste en face du métro, dont l’architecture n’est pas sans me rappeler certains bâtiments d’Harvard, dans la façon d’assemble le bois, la brique rouge et les vitraux art déco.

    Ensuite, direction de sacré cœur, en haut de la colline, et là aussi, ça grimpe …. On passe par la rue de la Chappe (celle qui se retrouve sur pas mal de cartes postales du quartier, avec ses réverbères et ses tags, sauf que les tags, eux, n’apparaissent pas sur les cartes postales) en suant sur les marches, nargués par le funiculaire qui monte juste à côté en parallèle. Tout en haut trône donc la basilique du Sacré Cœur, blanc et tarabiscoté comme un grand chou à la crème (petit air de parenté avec celle de  Fourvière à Lyon, y compris à l’intérieur, sans doute à cause de leur époque de construction similaire). A l’intérieur, beaucoup de monde aussi. Photos interdites et agents de sécurité qui surveillent les touristes qui grugent et volent quelques clichés, expo bis sur Thérèse, cierges qui brulent un peu partout : l’aspect lieu de culte semble surpasser ici l’aspect juste touristique. Il faut dire que l’heure de la messe approche et que le partage se fait entre les curieux et les croyants, progressivement, jusqu’à ce que tous les bancs soient occupés et qu’une bonne sœur entame une invitation chantée à la prière. Un dernier coup d’œil sur les grandes mosaïques et nous sortons, laissant la messe battre son plein derrière nous.

    Nous nous égayons dans les rues et places du quartier, entre boutiques à touristes et restaurants à touristes. Les dessinateurs démarchent inlassablement les touristes, crayons à la main, pour vendre les traditionnels portraits, certains arborent un costume digne du meilleur cliché de Paris vu de l’étranger. Le quartier est charmant mais la foule et la sollicitation commerciale omniprésente diluent un peu son authenticité. Je me demande d’ailleurs ce que pensent les gens du cru, car il doit bien y avoir des montmartrois qui habitent là « dans la vraie vie », de voir leur quartier transformé en sorte de Disneyland de la vie parisienne…

    De rue en rue, nous redescendons au bas de la butte avec l’idée d’aller nous restaurer avant de reprendre le train. Direction donc de nouveau la rue st Anne, pour un dernier resto japonais. La rue est encore calme à presque 13h, pas de files d’attente dans la rue, nous pouvons donc choisir l’établissement que nous avions loupé la dernière fois. Nous optons donc pour un « katsudon », encore une spécialité qu’on n’est pas près de voir dans les sushis shop aixois, servi avec une salade de chou et des espèces de cornichons mous au gout indéfinissable. Service rapide garanti, et saveurs intéressantes.

    Le traditionnel café ne figurant pas au menu des cantines japonaises, nous finissons par atterrir au Starbucks près de l’Opéra pour un dernier expresso parisien. Pas le temps hélas de pousser jusqu’à l’opéra pour le visiter, nous en apercevons juste la façade et le dôme en cuivre au bout de l’avenue. Pas le temps non plus de trop lambiner dans les confortables fauteuils de cuir du Starbucks : il est temps de regagner la gare, de récupérer nos bagages à la consigne et de trouver notre train.