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Comme beaucoup en cette période, je suis allée faire la tournée des centres commerciaux, et du centre ville. Les décos de Noel sont de sorties, depuis longtemps déjà, bousculant les chrysanthèmes de la Toussaint et les citrouilles d’Halloween. Partage entre le côté enfantin qui s’émerveille devant les couleurs et les lumières, un reliquat de « magie de Noël », et un vague écœurement devant la flambée consumériste très loin de cette magie. Parmi les gens que je connais, deux clans se dessinent : les noel-philes et les noel-phobes. Ceux pour qui la décoration de la maison, le sapin sont sacrés, qui glanent tout au long de l’année les cadeaux à disposer sous l’arbre pour faire plaisir à chacun. Qui réunissent famille et amis dans une même chaleur. Qui n’ont pas forcement beaucoup de sous mais qui savent faire vivre d’une manière très particulière cette période. Et puis ceux à qui tout cela file des boutons, qui se cacheraient au fond d’un trou pour attendre que ça passe. Je pourrais citer des exemples des 2 côtés. A côté de cela, il ya ce que j’observe de cela ans mon métier. C’est souvent une période de tension accrue, une période difficile pour les personnes en difficultés. Comme si une loupe venait se placer juste au dessus du problème : l’argent, l’isolement. Pour rappeler à travers l’aspect fête de famille leur isolement à ceux qui sont seuls ; à travers l’abondance, à ceux qui sont pauvres qu’ils le sont. Manifester à ceux qui sont exclus qu’ils ne participeront pas à la liesse.