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Renaissance musicale

Le théâtre du jeu de Paume : petit théâtre à l'Italienne, tout de rouge vêtu avec son plafond en trompe l'oeil baroque, une sorte de bonbonnière 18e siècle. C'est là que se tenait, hier soir, un récital de Madrigaux de Monteverdi organisé dans le cadre du festival d'Aix. C'était aussi le seul théâtre de la ville avant que ne soit construit le GTP, (Grand Théâtre de Provence, qui a accueilli cette saison la Walkyrie du festival.)
Par chance, j'ai pu bénéficier d'une place de choix au parterre malgré  ma réservation initiale au Paradis (jolie dénomination pour le Poulailler -n'oublions pas que nous sommes à Aix, et que cela ne saurait être compatible avec le ramassis de gallinacés que suggère le terme initial !)  En effet, toutes les places n'ayant pas été vendues, les premières personnes se présentant avec leurs tickets de 3e catégories ont été replacées sur les places de 1er ou 2e catégorie vacantes. Initiative sympathique qui m'a permis de me retrouver parfaitement centrée et à une distance idéale de la scène, la place rêvée.
J'ai bien aimé le spectacle dans son ensemble, la musique ancienne est toujours un peu surprenante mais les interprètes étaient de qualité. L'alliance de la poésie et de la musique, la délicatesse des accords étaient justement rendus, que ce soit dans les morceaux enlevés ou dans ceux plus tristes ou retenus, évitant l'écueil de la préciosité ou de l'afféterie.
A la direction musicale, Kenneth Weiss, (qui avait donné la saison dernière un splendide Didon et Enée), accompagné de musiciens jouant sur instruments d 'époque et de 5 chanteurs : basse, ténor, contre ténor, mezzo et soprano.
La mise en scène, très inspirée de la danse contemporaine, était un peu étrange, mais avec de jolis moments. Les interventions des chanteurs étaient chorégraphiées (parfois cependant dans la limite de la compatibilité entre chant et gymnastique : je tire mon chapeau au Basse qui a réussi à chanter parfaitement son air tout en faisant des pompes au sol...) et accompagnées d'une danseuse. De fait, l'ensemble n'était jamais statique ou dénué de vie, même si j'avoue ne pas avoir bien saisi en quoi il était obligatoire que la danseuse fut seins nus (euh...pour que ces messieurs puissent ce rincer l'oeil sous un couvert hautement cul-turel ?).

Distribution :
Direction musicale : Kenneth Weiss
Mise  scène : Arco Renz
Soprano : Judith Van Wanroij
Mezzo : Amaya Dominguez
Tenor : Fredrik Akselberg
Contre tenor: Xavier Sabata
Basse : Michael Leidundgut
Danseuse : Wen-Chi Su
Violons : Boran Cicic, Gabriel Grosbard, Anfisa Kalinina
Chitarrone & guitare : Diego Salamanca
Viole de gambe & lirone : Julien Leonard

 

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