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  • 94

    Nous voici arrivés à la fin de l'aventure de "la Photo du Mois", les admins ayant jeté l'éponge après une décénie de bons et loyaux services.

    L'utime défi était de trouver une photo qui illustre le nombre de nos participations .

    Pour la part, je me suis bien amusée à jouer le jeu d'illustrer un thème chaque mois, de manière plus ou moins littérale ou juste, avec des photos plus ou moins réussies, mais toujours avec la curiosité de voir comment chaque participant avait ajouté sa pierre à l'édifice.

    Pour clôturer, je choisis donc cette photo prise à Rome de l'Ange du Chagrin ( Angel of Grief) . Il s'agit du monument funéraire sculpté par William Wetmore Story pour son épouse, Emelyn Story,en 1894. ( 94 étant le nombre de mes participations ).

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    Akaieric, Blogoth67, Christophe, El Padawan, Escribouillages, Eurydice, Frédéric, Gilsoub, Gine, J'habite à Waterford, Jakline, Josette, La Tribu de Chacha, Laurent Nicolas, Lavandine, Philisine Cave, Pilisi, Renepaulhenry, Xoliv'.

  • Vers

    Au soir descendant, ta voix change.

    Simple et claire le jour, elle devient caresse

    et tendre et confidence à la faveur des nuits.

     

    Elle creuse l’absence au travers de tes phrases.

    Elle allume la flamme dans le creux de mon âme,

    En drapant le mystère autours de l’interdit.

    ****

    Où se niche le rêve où l’on peut se rejoindre ?

    Ta main, si loin,

    Mais d’intention si proche

    Que tu me fais frémir.

    ****

    Il n’y a que de toi que mes pensées s’abreuvent

    La crainte et le désir ont leurs ailés mêlées

    Chaque jour, chaque soir, l’attente recommence

    Résolue dans un mot, jusqu’au prochain calmée.

    ****

    Et mes réalités s’inversent

    Intangible tu es et pourtant si réel

    Que mon quotidien perd substance

    ****

    En sera-t-il comme tu le désires ?

    - De ce que je peux en savoir

    Nos écheveaux défaits

    Et la caresse du soleil

    qui ressemble à la tienne

    ****

    Là où notre secret me porte

    Notre alcôve faite de vent

    De mots, de désirs et d’absence

    D’amour qui ne s’altère pas.

    **

    Éternellement résurgente

    D’espoir et d’attente tressée

    A la frontière des silences et dans nos mots réincarnées

    L’envie, toujours, la soif que rien n’étanche

    A tes sources désaltérée

    ****

    A la fois caresse et brûlure

    Le lien et l’absolue liberté

    Cette pensée de toi m’anime

    Et me fait vivre

    Et croire

    Et t’espérer

    *****

    Mes bracelets d’argent portent ta dédicace

    Comme ta main fermée autour de mes poignets

     

    ***

  • Adieu

    Il s’agira demain de dire adieu à un ami.

    Pas un de ces amis proches que l’on voit tout le temps, mais un de ceux qui, même après s’être un peu perdus de vue, restent très cher à votre cœur.

    Une dizaine d’année à chanter ensemble au chœur, c’est se voir une fois par semaine et trois week-end l’année, c’est partager les moments forts de concerts et les fêtes de 3e mi-temps.

    C’est connaître les conjoints, et accompagner l’autre quand un coup du sort le rend veuf. C’est l’accueillir à nouveau dans le cocon du groupe après un deuxième coup du sort sous forme d’un AVC. Jusqu’à ce qu’un troisième, ce foutu crabe, ne l’éloigne définitivement .

    Il se sera battu longtemps et vaillamment mais hélas il n’aura pas vu se lever l’année nouvelle.

    Mais cet ami, s’il a une place unique, c’est aussi par un lien particulier : l’amour inconditionnel qui me lia à son frère il y a bien des années. Si le sort l’avait décidé, si mes vœux de l’époque avaient été exaucés, nous aurions été de la même famille.

    Demain, au moment de lui dire adieu et de chanter pour lui l’Ave Verum de Mozart, je ne pourrai pas faire l’économie du souvenir de cette histoire ancienne. Il y a aura là bien des choses en présence : mon affection pour Bruno, le souvenir de mon amour pour son frère, et la présence de celui ci avec la femme qu’il m’avait préférée à l’époque, avec les enfants qu’elle lui a donnés -ce qui n’aurait pas été possible avec moi.

    Le hasard a fait que je ne les aurai jamais connus ensemble. Si l’un et l’autre, je les ai connus et côtoyés par le biais du chant et du même chœur, ce n’est qu’après le départ de Stéphane que j’ai rencontré Bruno. Je me souviendrai toujours de la première fois où je l’ai entendu chanter : au-delà de l’air de famille, la ressemblance de sa voix avec celle de son frère m’avait cueillie, plantant son glaive dans une plaie encore ouverte.

    Il y a des histoires dont on ne revient jamais tout à fait, malgré le temps et tout le raisonnable.

    Mais demain, il s’agira de dire adieu à un ami.