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  • Copley Square

    Le quartier porte le nom de John Singleton Copley, peintre né a boston dans la 1er moitié du 18e siècle, et qui portraitura toute la bonne société locale de l'époque. On peut voir ses oeuvres au Musée des Beaux Arts et sa statue sur la place entre la Trinity Church et l'entrée du T.
    La ballade qui amène de Arlington, juste au sortir du Public Garden jusqu'à Copley Square est bien agréable. Outre le fait d'offrir une collection de vitrines de luxe (de Cartier à Chanel en passant par le hall de l'hôtel Ritz-Carlton) sur lesquelles on peut baver si on est amateur de ce genre de chose, on peut admirer un très bel échantillonnage d'architectures. Les façades victoriennes côtoient les gratte-ciels vitrés, les églises se succèdent et ne se ressemblent pas forcément, les moulures claires tendance “rococo” voisinent avec les murs de brique rouge... Bref, rien de monotone mais au contraire un ensemble étonnament harmonieux. Au fil des rues, on voit se profiler et se rapprocher les silhouètes des grands buildings que l'on apercevait depuis l'autre côté de la rivière. Le Prudential, avec son antenne, la John Hancock Tower, toute de vitres bleues (le plus haut skyscraper de la ville), le 111 Huntington ave avec son toit fait d'arches et de pointes...
    J'arrive enfin à la Trinity Church, vantée par les dépliants touristiques. Bâtie à la fin du 19e siècle, elle se niche entre les vitres de la tour Hanckock, qui reflète, selon le point où on se trouve, l'église elle-même ou les bâtiments alentours, et la Boston Public Library, un grand pavé de style néo-classique. Il est difficile de décrire précisement à quoi ressemble l'église. De l'extérieur, c'est un bâtiment assez massif, polychrome, avec moult ornements tarabiscotés. A l'intérieur, beacoup de dorures, des vitraux parfois fort kitch (à l'exception de ceux dessinés par Burnes-Jones, empreint de cette grâce caractéristique des préraphaélites), et un magnifique orgue aux tuyaux ouvragés.
    Visiter l'église coûte 5$, tout de même. Pour l'entretien de l'édifice et de son curé (qui se trouve être une femme, le révérend Pamela Foster), j'imagine, passage obligé par la boutique de souvenirs inclus.
    La vraie bonne surprise est que le hasard m'amène à faire cette visite le jour où une chorale répète pour son concert du soir. Ils sont une trentaine, jeunes (c'est un choeur d'étudiants), et chantent magnifiquement. Malgré leur jeunesse, les voix ne sont ni enfantines ni mièvres, elles sont pures et pleines. Je ne connais pas les morceaux qu'ils interprètent, sans doute liés à la lithurgie anglicane, mais je suis sous le charme. Par habitude de choriste, j'essaie de comprendre la disposition des pupitres et la distribution des voix, j'observe la manière de diriger du chef de choeur. Je pense à ma chorale et réalise que chanter me manque, chanter ensemble surtout, dans cette énergie partagée.
    Le choeur entonne une sorte de canon, alternant voix d'hommes et voix de femmes. D'abord les garçons à l'unisson, se partageant sur la deuxième phrase, rejoints ensuite par les filles, puis le même système en inversant les voix : soprani et alti à l'unisson pour commencer, puis les voix qui se séparent et s'enrichissent de leurs harmoniques réciproques, ponctuées par les garçons qui viennent en contrepoint. Ils me donnent la chair de poule.
    Si c'est ça l'expression de l'inspiration divine, je veux bien croire en dieu pour un moment.
    Quand je ressors, il fait presque nuit. Je refais un tour d'horizon, en quête de nouvelles photos à prendre, mais la luminosité est trop faible. Fidèlement à mon karma, je me fais repérer par un illuminé qui arpente la place en vociférant, pris dans un monologue décousu et ponctué de “fucking hell “ bien sentis ; heureusement je réussis a m'éclipser avant qu'il ne cherche vraiment à faire plus ample connaissance, en m'engouffrant dans le métro.

     

    Le site de la Trinity Church :

    http://www.trinityboston.org/

  • Comme le temps passe vite!

     

    Déja 2 mois que je suis ici, et déja 10 jours que je n'ai rien écrit sur mon blog ! Je suis impardonnable ! Donc pour faire diversion, j'ai rajouté quelques photos.... 

  • Saint Patrick et autres futilités

    Ça y est : je l'ai fait ! Enfin ! Tout le monde ne peut pas s'enorgueillir de s'être fait percer les oreilles à Boston le jour de la Saint Patrick : moi, si ! De  plus, j'arbore depuis ce main une nouvelle couleur de cheveux, un acajou très foncé du meilleur effet.
    Pour le piercing, en fait un 2 trou sur chaque lobe, j'en avais envie depuis longtemps mais je tergiversais. Now, it's done.
    Pour me récompenser, je suis allée déjeuner chez FINAGEL A BAGEL, au coin de Winter Street. Un  Smocked Ham Club : un bagle (sorte de petit pain rond, introuvable en France ), soupoudré de Poppy (graines de pavot), grillé, et garni pour cette version de jambon de dinde fumé, salade verte, cheddar fondu, tranches de tomates et sauce maison. Miam. Ayant aujourd'hui l'esprit d'aventure, j'accompagne mon bagle d'un hazelnut coffee, ce qui et une mauvaise idée : même en rajoutant du lait et du sucre, c'est imbuvable.
    Je ressors dans Winter Street et me ballade un peu dans le quartier de Downtown Crossing, nez au vent ( stricto sensu). C'est le quartier des buidings et des magasins, grands ( comme Macy's et Filene's) ou plus petits.  Partout, du vert, des trèfles, et des drapaux irlandais. J'ai l'impression que je ne croise pas un quidam qui n'ait son vêtement ou son accessoire vert  : qui le sweat, qui la veste, qui la casquette... même une dame d'un certain âge, habilée très comme il faut, avec un collier de pacotille rutillante autours du cou. Pas d'erreur, nous sommes bien le jour de la St Patrick ! Les boutiques bien sûr proposent une foule de gadgets pour l'occasion : chapeaux ridicules, écharpes, badges ( dont le fameux "kiss me i'm irish"), trèfles déclinés sous toutes les formes possibles, ours en peluches verts ... et même des sortes de serre-tete portant des plumets couleur gazon : ravissant!
     J'ai aussi croisé en reprenant le T pour rentrer un jeune homme portant un oeillet vert a la boutonnière. Côté bouffe idem : j'ai vu hier dans une patisserie de Beacon Hill des gâteaux de la st Patrick, sortes de muffins verts, et là, Finagel  proposait  des Irish bagel, vert menthe.... bizarrement je ne me suis pas risquée à les goûter, me demandant ce qui pouvait leur donner cette teinte là. (du colorant alimentaire, 100% chimique, je présume)
    Accessoirement, ce sont les derniers jours de soldes dans les grands magasins : des pancartes signalent l'évènement, 40 à 80% de rabais, occasions à saisir. Ayant besoin d'une valise ( le petit sac de voyage qui accompagnait la miennene continendra jamais mes acquisitions locales...) et étant toujours en quète de cadeaux à ramener, je me rend chez Filene's. Beacoup de rayons sont vides, les IPods sont en rutures de stock, mais je trouve une valise à mon goût et à moitié prix.
    De retours, après avoir trimballé  ma valise dans le T (l'avantage est que la station de metro est située juste sous Filene's, il suffit de prendre les escalators et hop, on y est) , je fais une halte au STARBUCK'S COFEE, au coin de Broadway et Ames Street. Ça fait partie des endroits que j'aime bien. Le capuccino est bon : du café très correct et de la mousse de lait, comme en Italie, et pas de la mauvaise chantilly sur un expresso dilué comme souvent en France, et les gâteaux, pour ce que j'ai testé, sont sympathiques.
    L'ambiance est très agréable ; de la musique en fond sonore, pas de fumée (de toute façon ici tout est non-fumeur), personne pour vous faire dégager de votre banquète au bout de 15 minutes. Beaucoup de gens sont là avec un bouquin, un ordi portable et/ou de quoi écrire : des etudiants pour la plupart. Aujourd'hui, comme il se doit, l'ambiance musicale est Irlandaise : Loreena Mc Kennit, les Cranberries, U2, etc...
    J'entame la conversation avec mon voisin, qui s'avère être Canadien et revenir d'un sëjour en Provence. Le monde est décidément petit. Il a visité Aix en Provence, et j'ai visite Montreal, nous échangeons quelques propos sur nos villes respectives. Il me questionne sur la politique et les derniers remous de l'actualité sociale francaise, m'explique qu'il est ici car sa femme est étudiante et qu ils ont demandé leur green card. Je lui raconte mon aventure au poste frontière et il me dit quíl lui arrive la même chose chaque fois qu'il fait le voyage entre Boston et Montreal, que les agents du service de l'immigration sont payés pour être désagréables avec les gens, et pas seulement à cause de la vague de suspicion générée par le 11 septembre. Cela me fait sourire en repensant au sketch de Fernand Raynaud sur les douaniers..encore une fois .Après quoi il revient sur l'aspect gastronomique de son séjour, évoquant la baguette, la patisserie et la viennoiserie française : je m'apercois que c'est quasiment le seul point qui me donne un petit mal du pays !

    Ce soir, nous sortons tester l'ambiance de la saint Patrick dans Boston by night.  Mais pas trop tard car demain il faudra se lever très tôt ( 5 heures...argh) pour prendre le bus qui nous emène à New York.