Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • It's time to go

    Ce soir, mon avion décole à 21heure et demain à 21h aussi mon train entrera en gare d'Aix en Provence.
    Après deux dernières journées de grand tourisme ( jeudi, passage éclair par le Consulat de France, puis ballade sur Copley Square, Newbury Street, pour finir la soirée au Ryles ; hier, le "Duck Tour", un tour de ville dans un véhicule amphibie qui inclut dans le parcours un plouf dans la Charles, très rigolo, et le Punjabi Dhaba, un petit boui-boui Indien sur Inman square, bon et folklorique avec ses cuistos indiens, sa musique indienne, ses clips indiens et extraits de films bollywood diffusés en boucle) il est temps de refaire les valises pour de bon. Je n'aime pas spécialement faire les bagages de manière génerale, mais là, ce n'est vraiment pas drôle. Vérifier que l'on n'a rien oublié, faire tout entrer dans les valises, graver les photos sur CD, recharger le portable francais, véifier encore une fois que rien ne manque...
    Dernier dejeuner au Kiraz, dernières photos, et il sera temps de prendre la Silver Line direction Logan Airport.
    Les au revoir (adieux?) sont toujours des moments difficiles.

  • Ici et ailleurs


    Dans quelques jours à peine, retours à la case France.
    Autant le dire, je n'ai aucune envie de rentrer, sauf pour voir mes amis et recommencer à chanter (ce qui revient un peu au même en fait)
    Je m'amuse donc à dresser une petite liste (non exhaustive) de ces dépaysements, et de toutes ces choses dont je me souviendrai depuis la Provence.

    Ce que je ne retrouverai pas en France:
    - Les feux rouges sont de l'autre côté de la chaussée (donc personne n'a l'idée de s'arrêter juste dessous en espérant qu'il passe au vert plus vite)
    - Les serrures se ferment et s'ouvrent dans le sens inverse d'en France (pour le fun, la porte de la maison compte 2 serrures qui fonctionnent chacune dans un sens différent !)
    - Il est interdit de fumer à l'intérieur des établissement publics et de consommer de l'alcool à l'extérieur (bonne chance pour ceux qui souaiteraient boire une bière et fumer une cigarette en même temps...)
    - On ne se fait pas la bise pour se dire bonjour (juste un sourire, une poignee de main ou une accolade si on est très proche)
    - La publicité médicale existe (on trouve dans les journaux, dans le métro ou dans les campus des annonces de recherche de volontaires pour participer à des études, ou pour tester de nouveaux protocoles de soin, le tout rémunéré)
    - Il n'y a pas d'obligation de s'arrêter au feu rouge si on tourne à droite (le piéton reste prioritaire, mais faut faire attention quand meme )
    - On trouve des choses incroyables dans les super-marchés (oeufs pré-battus, succédanés de toutes sorte de choses, gelées multicolores, ...)
    - Il n'y a pas de code pin pour verrouiller les téléphones portables
    - Il n'y a pas besoin de mettre un sou pour obtenir un charriot
    - La publicité comparative est légale
    - Il y a des gens qui mettent vos courses en sac à votre place au supermarché
    - La TVA n'est jamais incluse dans les prix indiqués, sauf si précisé
    - Dans les resto, la note ne comprend pas le service, il faut rajouter le pourboire (ca entraine au calcul mental)
    - Les aménagements pour les handicapés sont plus largement présents (accessibilité des transports en commun, indicateurs sonores pour les passages piétons)
    - Les températures se comptent en degrés Fahrenheit, les distances en Miles, les quantites en Ounces, Fluid Ounces, les longueurs en Inches & en Feets, et les poids en Pound (ne me demandez pas les conversions, SVP !)
    - Les affichages sont souvent bilingues (anglais et espagnol)
    - Le mariage gay est légitime dans le Massachusets

    Ce qui me manquera :
    - Le cafe Kiraz, ses special pita roll up, son hot griled sandwich with fresh mozarella proscuito tomatoes and basil, sa new-england chowda ...et ses serveurs sympathiques qui nous disaient chaque fois "bonjour mon ami" en français.
    - Le jus de cranberries et les bagles
    - Les haltes capuccinos dans les Starbucks cafe à travers la ville
    - Les harmoniques du Kendall Band
    - La vue sur la ville quand le T passe sur le Longfellow Bridge
    - Les écureuils du Public Garden
    - Le parfum de l'air de soir, doucement iodé
    - Les amis d'ici : Mahesh le fantaisiste, Gavin, sa petite famille et leur chaleureux accueil, ...
    - Toi qui m'a permis de venir ici

    Ce qui me manquera moins:
    - Le sirop de mais
    - Le vélo

  • ça c'est du week end !!

    Dernier week-end avant mon départ, et c'est New York à nouveau.
    Cette fois ci, nous avons organisé notre séjour exprès pour pouvoir retourner au Met', pour la 1er de Tosca.
    Je crois avoir vécu samedi ma plus belle, ma plus époustouflante soirée d'opéra . Je comprend pleinement pourquoi on dit que le Met' est un des meilleurs opéra du monde, après cette représentation.
    Tout était magnifique : la mise en scène, les décors (Zeffirelli), les costumes, l'interpretation. Même les figurants, en nombre non négligeable. J'ai eu la chair de poule quasiment pendant toute l'oeuvre ; pas un moment de relâchement ou de faiblesse. Tout était là: les voix, la tension dramatique, l'émotion, l'humour aussi quand il le fallait.
    Dans le 1er acte, nous avions vraiment l'impression d'être dans l'église : la perspective, la luminosité donnaient le sentiment que le décors allait au delà de la scène, que nous étions dans un coin d'une église en réalité beaucoup plus vaste que le simple plateau. Le 1er acte s'achève sur une scène magnifique, quand Scarpia chante son air diabolique " va, Tosca..." pendant qu'une procession entre dans l'église. La pulsation du chant, doublée par la percussion, amène dans un crescendo la procession à l'intérieur de l'église, pour s'arrêter comme un point d'orgue sur une scène remplie de figurants, colorée et majestueuse comme un tableau de la Renaissance.
    Ah, Scarpia ! James Morris campait un superbe Scarpia, un salaud majuscule, alliant prestance et perversité, malsain à souhait.
    Franco Farina a joué un magnifique Mario Cavaradossi, beaucoup de présence et une voix...Moi qui ne suis pas une fan absolue des voix de ténor, j'ai été épatée par celui-ci, par l'ampleur de sa voix, son expressivité, sa vibration. Rien de mièvre ou de tiède, au contraire un timbre brillant, puissant. Son interpretation de " e lucevant les stelle", au dernier acte, était poignante, un vrai chant d'amour et de désespoir, saluée par une ovation du public.
    Autre ovation, celle offerte à Deborah Voigt après la prière " vissi d'arte..." Plusieurs " brava !!" ont fusé du public, qui a applaudi longuement après l'air. Grâce aux jumelles, nous avons pu nous apercevoir que Deborah Voigt était une très bonne actrice en plus d'être une remarquable chanteuse. De la jeune femme jalouse et badine du 1er acte, elle fait au fil de l'oeuvre une héroine tragique, lui donnant vie et épaisseur psychologique, toujours avec ce timbre rayonnant, large et fluide :un cocktail envoutant.
    Outre l'excellence de la représentation, ce qui est intéressant au Met c'est que le spectacles est aussi dans le public à l'entracte. Chacun échange ses impressions, exhibe sa robe de soirée, son costume... Y compris au Family Circle,ou se trouvent les places les moins cheres (mais pas les moins confortables ou agréables pour autant ) Nous discutons avec une dame et une jeune fille ; cette dernière m'explique qu'elle chante aussi, et la dame qualifie Boston de " the most expensive city in Europe"* , quand nous disons que nous y habitons.
    Les 3 heures de spectacle sont passées beaucoup trop vite . Nous sortons de l'opéra sur un nuage, enchantés, enthousiates, en un mot : heu-reux.
    Il est minuit et temps de regagner notre chambre d'hotel. Heureusement le métro est tout proche, car il pleut des cordes depuis le milieu de l'après-midi.
    A`l'interieur de la station, un saxophoniste joue de manière très a-propos quelques airs de Puccini, comme un clin d'oeil de plus à cette soirée magique que nous venons de vivre.
    Nous nous endormons bercés par la pluie et par les rémanences de Tosca qui s'installent pour plusieurs jours dans nos oreilles.
    Le lendemain, il pleut encore.
    Le temps d'émerger d'une grasse matinée bien méritée et de rassembler nos affaires, il faut quitter l'hôtel. Nous allons manger dans un fast-food japonais sur la 42e rue, puis prenons la direction de Montclair, une petite ville résidentielle près de NYC, pour rendre visite à Nick, un cousin qui vient d'avoir une petite fille. En plus de cette dernière, je fais la connaissance de Victor, son fils âgé de 4 ans, et de Virginie, sa femme, qui est française. Un couple d'amis, Michel et Robert, nous rejoint dans l'après-midi. L'un est francais et l'autre américain, ils viennent avec leurs 3 filles, eues par mères porteuses interposées. Tout le monde, même Robert qui est américain, parle francais dans la pièce, les gamins ont tous des prenoms français, l'ainée des filles qui est assez grande pour aller à la maternelle va à l'école francaise. Bref, un ilot de francophonie au coeur de la mégalopole américaine !
    En regagnant Chinatown pour prendre le bus de retours, nous passons par Times Square et la 42e rue.
    Un festival de néons, d'écrans geants, une débauche de publicités... Impressionnant !
    Je me fais refiler par inadvertance (mais pas par Tom Cruise) un tract de la scientologie, en passant devant leur QG local. On voit qu'ils ont les moyens, carte postale et papier glacé -comme quoi piller les sous des adeptes, ça sert aussi à faire des pub pour recruter d'autres adeptes que l'on pourra piller également, etc ...
    Nous faisons une rapide pause repas au Mc Do de Times Square, pas assez rapide cependant pour pouvoir regagner Chinatown en transports en communs sans prendre le risque de louper le bus du retours. Nous prenons donc un yellow cab, qui en moins de 15 minutes nous amène à bon port, pieds au plancher dans les ”petites” rues.
    Nous nous installons confortablement au fond du bus, bien décidés à dormir pendant le trajet du retours. Sauf que nos aventures ne sont pas tout à fait terminées... J'ai un petit pressentiment quand le bus calle plusieurs fois avant que le chauffeur ne réussisse à le démarrer, du genre ”la panne en pleine nuit sur une autoroute au milieu de nulle part et sous le déluge “. Ça n'a pas loupé ! Après 2 arrêts dans des stations services pour bidouiller le moteur, après avoir roulé au pas pendant des km, le bus s'immobilise surl'autoroute, sous la pluie battante. “ le bus chinois nous fait le coup de la panne” voila qui ferait un excellent titre pour un road movie ou un film de serie Z ! En attendant, nous restons une bonne vingtaine de minutes à l'arrêt, avant d'être remorqués par un camion jusqu'au plus proche emergency stop. La, encore l'attente,sansplus d'explications de la part du chauffeur. J'admire le calme des passagers : personne ne ronchonne ni ne s'alarme. Au bout d'encore 20 minutes, un autre bus de la meme compagnie nous rejoint ( sans dute celui qui partait de NYC à 22 heures) et nous transitons,nous et nos bagages,d'un véhicule à l'autre. Nous étions en fait en panne à 25 minutes de Boston, et sommes arrivés à destination avec “seulement” 2 heures de retard !

    * la ville la plus chère d'Europe :plaisanterie basée sur le fait que Boston est à la fois la ville la plus européenne des Etats Unis et une des plus chères.