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Occident-Express - Page 60

  • Turbulences dans un bénitier

    Je surprends cette semaine une brève insolite énoncée à la radio, de quoi m'amuser suffisamment pour me faire oublier un instant que j'ai repris le boulot.
    L'histoire se passe sur le vol direct Rome-Lourdes . C'est déjà un scoop en soi, ça, l'existence d'un vol direct Rome-Lourdes, en charter qui plus est.
    Les passagers, hommes d'église, simples croyants et autres pèlerins, s'étaient chargés en eau bénite (en effet, que ramener de Lourdes sinon de l'eau bénite, à part une statue clignotante de la Vierge, généralement 100% plastique et made in Taiwan, un portrait du pape peint dans une assiette en faïence ou une de ces médailles miraculeuses dont la principale vertu est de faire la fortune de leur revendeur).
    Or, depuis les nouvelles mesures anti-terroristes, la quantité le liquide autorisée par personne a été revue à la baisse de manière drastique, et voilà nos braves passagers sommés de se délester de leur cargaison d'eau bénite, devenue subitement hors la loi. (Sait on jamais ... On a déjà eu le coup de la transformation de l'eau en vin, alors dès fois celle ci ne se change en nitroglycérine après le décollage...).
    Les pauvres catholiques protestant vigoureusement et contestant la réglementation n'ont pu infléchir les vigiles, qui avaient sans doute d'avantage peur des foudres de leur supérieur que de celles du père éternel, du licenciement pour faute que du purgatoire et des enfers.
    Le journaliste rajoute qu'un des messieurs a préféré boire l'intégralité de son eau bénite plutôt que de l'abandonner aux mains des mécréants. Et là, suspens... Va t il se retenir jusqu'à l'arrivée pour faire un gros pipi-béni ou accepter de laisser partir la précieuse cargaison, certes légèrement transformée, dans les toilettes de l'avion ?
    En tout cas, pour peu qu'il ait fait chaud, il a du se retrouver avec de " sacrées " auréoles.

  • Le gothique flamboyant s'est éteint

    89657c5cc2e87ce12dd9faeb8ba6c266.jpgInsane nous a quitté cette nuit, le jour de son 36e anniversaire.

    R.I.P.

  • Yogaccrobaties et cie

    Ayant eu il y a plusieurs mois déjà l'idée saugrenue et ruineuse de m'inscrire dans un club de fitness, je continue ma découverte progressive des joies du sport et de la forme (mot à ne jamais mettre au pluriel en présence des moniteurs ou des participantes sous peine de passage d'office à la diète protéinée et aux anabolisants)
    Première prise de contact, le RPM : grosso modo il s'agit de pédaler comme un dératé pendant 55 minutes, en côte, en sprint, en sprint de côte, sur fond de musique de djeuns et leadé par un bellâtre épilé et musculeux, chargé de nous donner l'exemple, la cadence et les encouragements nécessaires. Lequel bellâtre existe en 2 modèles, version brun ou version blond, parce qu'il en faut pour tous les goûts.
    Seconde prise de contact, le " body pump " . Plus ludique, il s'agit cette fois de faire mu-muse avec des poids et haltères, toujours sur fond de musique de djeuns (grâce au club, nul besoin d'écouter NRJ pour connaître la fine fleur de la variétoche branchée, qui a dit que sport et culture étaient antinomiques hein ?!), toujours avec le bellâtre épilé (ou la demoiselle tatouée, il en faut pour tous les goûts bis) pour donner, là aussi, le tempo et l'exemple aux galériens volontaires que nous sommes.
    Là, horaires d'été aidant, m'est venue l'idée de tenter un cours nouveau, le " body balance ". De quoi s'agit il, me direz vous ? Le dépliant dit " un mélange de tai-chi, yoga, relaxation, sur des musiques douces, blablabla ". Bien. Voilà qui va être reposant, pour l'été, me suis je dit.  En bonne occidentale ignorante de ces choses là, j'imaginais le yoga comme un truc assez pépère, genre, assis en tailleur avec une fleur de lotus sur l'oreille à méditer sur le chant des grenouilles sacrées. Que nenni !
    Le cours soi disant tranquile a donc consisté en 45 longues minutes de contorsions et autres posture aussi incongrues qu'instables (mettez vous en équilibre sur le pieds gauche, tendez la jambe droite à l'équerre et levez les bras pour la salutation au soleil...maintenant posez votre orteil dans l'oreille et reeeeespireeeez...), où vous êtes confrontés aux limites respectives du ridicule et des possibilités physiologiques de votre pauvre carcasse. Par contre, vous apprenez un tout un tas de noms poétiques, (j'ai retenu, en vrac, la posture du chien, de l'arbre, du cobra, du crocodile, de l'ange...), de quoi faire pâlir d'envie le kama-sutra.
    Puis, comme récompense après ces gesticulations, 10 minutes de relaxation, où je me retrouve à gésir sur le tapis de sol tel un phoque épuisé par une campagne intensive de pêche aux anchois. Pendant que la gentille demoiselle égraine son chapelet de recommandations d'une voix douce et atone, indiquant qu'il faut visualiser le muscle de son mollet pour le détendre etc, je fais mentalement ma liste de courses pour le lendemain et réfléchis au repas du soir, en pianotant sur le tapis et sol et en scrutant les poutres du plafond ( tiens, une toile d'araignée... )
    Finalement, je crois que je vais continuer à pédaler...