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  • Opéra et marathon

    Qui a dit que sport et culture ne faisaient pas bon ménage ? Par exemple, ce dimanche il y avait à la fois le Marathon de Marseille et Otello à l’opéra. J’avais prévu de participer à l’un de ces 2 manifestations, ignorant jusqu’à ce jour l’existence de l’autre  – inutile de laisser planer le suspense, ceux qui me connaissent ont compris que j’avais prévu d’aller à l’opéra !

     Le site d’info dédié au marathon annonçant un centre-ville interdit à la circulation et un accès au certains quartiers plus que restreints, il a fallu ruser et trouver un plan B pour se rendre en centre-ville quand même :  une combo de voiture, garée en « zone libre » et ensuite le métro .Nous y croisons d’ailleurs un certain nombres de coureurs battant en retraite, éclopés ( quelle idée de courir sous la pluie ! ça glisse !) ou simplement fatigués.

    Apres 4 stations seulement, nous débouchons sur le Vieux Port, tout beau tout neuf avec ses voies de circulations réduites, son pavage blanc, et son espèce de halle chromée. L’ensemble est joli, même si le temps pourri ne lui rendait pas justice.  MP 2013 oblige, quelques animaux rigolos y prennent la pose, statues hautes en couleurs pour une évocation de zoo à ciel ouvert. J’aime bien ! Cela me donnerait presque envie d’y retourner un jour où il fait beau exprès pour prendre des photos.

    L’opéra lui aussi a fait peau neuve, débarrassé de la gangue d’échafaudage qui le ceignait depuis plus d’un an. La façade s’affiche couleur de sable clair, franchement art déco, avec ses belles lanternes et ses balcons ouvragés.

    Pour ce qui est du spectacle, encore une fois, l’opéra de Marseille nous fait un beau cadeau. Je suis peut-être (trop ?) bon public mais je n’ai quasiment jamais été déçue par une représentation à l’opéra. Que j’apprécie plus ou moins l’œuvre en elle-même, il y a toujours une qualité d’interprétation, des décors, des costumes, qui valent le déplacement. Je sais qu’un ex-ministre de la culture l’avait écrasé de son mépris à cause du parti pris assez classique des mises en scène, mais franchement je préfère ça à des versions gratuitement tarabiscotées et snobs, où l’on fait travailler les chanteurs à moitié à poils et /ou dans la position du cochon pendu, sous prétexte d’innovation et de « contemporain ».

    J’ai apprécié la sobriété élégante des costumes (du rouge pour Otello, du blanc pour Desdemone et du gris pour tous les autres), les décors minimalistes qui laissait le champ libre à la musique. L'intrigue, elle, est "simplement"  une transposition de la pièce de Shakespeare, avec un affreux méchant cruel manipulateur qu’on adore détester, une belle innocente injustement accusée qu’on adore plaindre et un jaloux égaré manipulé qu’on regarde sombrer dans les affres de la folie. Evidemment, ça finit mal ! (et Verdi nous donne une brillante illustration du paradoxe de l’opéra : ils-agonisent-mais-ils-chantent, avec même une sorte de post-scriptum de Desdémone : Otello l’étouffe, on pense qu’elle est morte. Eh bien, surprise, un moment plus tard, elle se remet à chanter, justement  pour préciser qu’elle est en train de mourir. )

    Pour rendre ce trio, 3 superbes voix, avec Vladimir Galouzine dans le rôle-titre. Ce ténor-là, il nous avait déjà épatés en 2011 dans Paillasse (son air avaot été bissé en plein milieu de la représentation, c’était la 1er fois que je voyais ça !) et il ne nous a pas déçus avec Otello. (L’entendant chanter Verdi je ne m’étonne pas de lire sur son site qu’il se dirige vers Wagner en préparant le rôle de Siegfried.)  Pas facile cependant de lui donner la réplique, à côté d’une telle voix il est facile de sembler fade –même si on ne l’est pas spécialement. Défi relevé par le baryton coréen Seng-Hyoun Ko, qui nous a proposé un Iago impeccable, tout en noirceur et en puissance vocale, et par Inva Mula, avec son soprano lumineux, frais et fluide.

    Emotion particulière peut être, il s’agissait de la 1er représentation de la série, et j’imagine toujours dans les coulisses le débrief post-représentation, avec les remarques sur une note qui aurait pu être meilleure, un costume qui tient chaud, une perruque qui gratte … quoi qu’il en soit je pense qu’ils n’auront pas eu à commenter négativement l’accueil fait par le public marseillais, qui les a généreusement et longuement applaudis.

    Distribution complète sur le site de l'opéra de Marseille

  • Photo du mois : savoir

    J’avais pensé à ressortir une de mes photos de Boston, façade de Harvard ou bâtiments du MIT, qui sont des temples du savoir, de la connaissance et de l’enseignement. Puis j’ai commencé à penser différemment et à tenter une incursion hors du 1er degré. Le savoir, cela se corrèle aussi au mystère, à ce qu’on ne sait pas, à ce qui nous échappe de façon irrémédiable.

    Et quel plus grand mystère que celui de notre finitude ? Nous ne pouvons savoir quand elle arrivera, nous savons juste que nous n’y échapperons pas. Et quant à sa savoir ce qu’il se passe ensuite … les religieux, les spirites et les philosophes essaient depuis des siècles d’y apporter leur réponse

    Les peintres baroques associaient déjà sur leurs toiles des livres et des cranes, illustrant la vanité du savoir, en même temps que le l’aspect transitoire de la vie. La mort d’un proche aussi, au-delà de la douleur de la perte, est une leçon de vie : un électrochoc  qui nous amène à regarder sans filtre notre propre vie, à redéfinir nos projets, à cesser de remettre à demain… bref : à savoir ce que l’on veut.

    Je ressors donc pour l’occasion cette photo faite au cimetière du château, à Nice. (et puis, elle tient un livre, ce qui nous ramène un peu au thème de façon encore différente )

    nice4.jpg

    Et pour "savoir " ce que les autres participants ont proposé :

    ORDRE ALPHABETIQUE A&G, Agrippine, A'icha, Akaieric, Akromax, Alban, Alexinparis, Alice Wonderland, Angélique, Anne, Anne Laure T, Arwen, Ava, Berliniquais, Bestofava, Blogoth67, Calamonique, Cara, Carnet d'escapades, Carnets d'images, Caro from London , Carole In Australia, Caterine, Cath la Cigale, Cekoline, Céliano, Céline in Paris, Champagne, Chat bleu, Cherrybee, Chloé, Chris et Nanou, Christelle, Christophe, Cindy Chou, Coco, Cocosophie, Cook9addict, Cricriyom from Paris, Cynthia, Dame Skarlette, David et Mélanie, DelphineF, Djoul, Dorydee, Dr. CaSo, E, El Padawan, Eloclemence, Elodie, Emma, Eurydice, Fanfan Raccoon, Fesse fouille, Filamots, flechebleu, Flo, François le Niçois, Frédéric, Galinette, Gilsoub, Giselle 43, Gizeh, Guillaume, Happy Us, Hibiscus, Homeos-tasie, Hypeandcie, Isa ToutSimplement, Isaquarel, J'adore j'adhère, Josiane, Julie, Juriste-in-the-city , Karrijini, Krn, Kyoko, La Fille de l'Air, La Flaneuse, La Messine, La Nantaise, La Papotte, La Parigina, La voyageuse comtoise, LaGodiche, Lau* des montagnes, Laulinea, Laure, Laurent Nicolas, Lauriane, Lavandine, L'Azimutée, Les bonheurs d'Anne & Alex, Les petits supplices !, Les voyages de Lucy, Les voyages de Seth et Lise, Leviacarmina, LisaDeParis, Louiki, Louisianne, Lucile et Rod, Lyonelk, M, magda627, Mamysoren, Marmotte, Mclw, Meyilo, Mimireliton, Mistinguett, N, Narayan, Nataru, Nicky, Nie, Ori, Pat Québec, Photo Tuto, Pilisi, Renepaulhenry, scarolles-and-co , Sébastien, Sephiraph, Sinuaisons, Skipi, Solveig, Sophie Rififi, Stephane08, Tambour Major, Testinaute, Thalie, The Mouse, The Parisienne, Tuxana, Violette, Viviane, Wolverine, Xavier Mohr, Xoliv', Zaza.

  • Venise, suite

    La question de l’hébergement est résolue ! Apres un nombre non négligeable sites épluchés, de mails envoyées et  une petite étude de marché  -tableau Excel à l’appui, avec prix, situations, particularités et cie… déformation professionnelle oblige, j’ai trouvé non pas la perle rare (on ne pourra le dire qu’après !) mais une solution satisfaisante.

    Comme je le disais dans mon précédent post, mon idée première était de louer un studio, mais finalement les seules offres à prix correct offraient des prestations qui ne m’emballaient pas des masses : je ne sais pas vous, mais payer 80 à 90 € par nuit pour dormir sur des lits d’appoint ou un convertible, fut ce à Venise, je trouve ça un peu abusé. Heureusement les draps et serviettes de toilette sont fournis, mais il faut ajouter au prix de la nuitée celui du ménage, à moins de vouloir économiser 30€ et passer la dernière matinée le balai à la main. Pour les autres, les prix par nuit ont tendance à s’envoler aussi haut que  ceux des hôtels .Bref, pas forcément aussi avantageux que ça en avait l’air de prime abord. Ou alors LE bon plan était caché sur un autre site, ou dans la part non négligeable de contacts qui n’ont jamais daigné répondre à mes mails.

    Je me suis donc réorientée vers les B&B et chambres d’hôtes, grâce à un site spécialisé. Là aussi, une large gamme de propositions, localisations et prix de toutes sorte. J’ai fini par trouver une proposition sympa, qui mixe location de studio et B&B, puisque le propriétaire spécifie que la chambre qu’il loue possède une salle de bain ET un petit coin cuisine. Bref, un studio chez l’habitant, avec petit déjeuner, linge et ménage compris, à un tarif raisonnable pour Venise, dispo à nos dates, que demander de plus ! Bon, c’est à peu près le double du prix que nous mettons  pour une chambre d’hôtel lors de nos vacances en France, mais obtenir une prestation qui a l’air correcte pour une somme inférieure à 100€ la nuit cela semble déjà pas mal quand on voit ce qui est couramment pratiqué. J’ai un moment hésité avec une chambre sans cuisine, moins chère et, si on se fie aux photos, située dans une magnifique maison  sur le Lido. J’ai finalement laissé tomber, voyant que les tarifs du vaporetto, obligatoire pour faire la liaison Lido-Venise, mangeait complètement la différence de prix avec un logement plus central.

    Nous logerons donc dans le quartier de Santa Croce, pas très loin de l’arrêt de vaporetto « San  Stae».

    Petit détail rigolo, c’est après avoir échangé une quinzaine de mails en anglais avec le propriétaire qu’on s’est aperçu, de son côté que j’étais française, et du mien qu’il parlait non seulement un parfait anglais mais aussi un excellent français !