Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Wonderland

    Pour janvier, le thème de la photo du mois était «  que vous inspire l’océan ». Vaste programme !

     

    Métaphoriquement nous avons vu ces derniers jours un océan de tristesse et de solidarité, mais aussi un océan de bêtise et de haine. Le titre de ce post est une réponse en soi, Wonderland, avec ce que cela comporte d’utopique à vouloir que ce soit la meilleure partie de l’humanité qui l’emporte contre la pire. Il m’a fallu chercher très loin dans mes archives pour trouver la photo adéquate de ce mois. J’habite près de la Méditerranée, mais cela n’a pas grand-chose de commun. L’océan, le vrai, je ne l’ai connu qu’une fois, à l’époque où j’habitais Boston. Je m’y suis baignée, en plein mois d’aout, sous une de ces pluies tièdes qui ressemblent à une averse tropicale. La photo a été prise à la même année sur Revere Beach, desservie par la station de métro Wonderland.

     

    1-Picture 632.jpg

    Pour les autres participations, c'est ici :

    A chaque jour sa photo, A'icha, Agathe, Agnès, Agrippine, Akaieric, Alban, Alexinparis, Amy, Angélique, Arwen, Aude, Autour de Cia, Ava, Bestofava, BiGBuGS, Blogoth67, Blue Edel, Brindille, Calamonique, Cara, CetO, Champagne, Chat bleu, Chloé, Christophe, Claire's Blog, Cocazzz, Cricriyom from Paris, CécileP, Céline, Céline in Paris, Dame Skarlette, DelphineF, Destination Montréal, Dr. CaSo, El Padawan, Estelle, Eurydice, Eva INside-EXpat, Fanfan Raccoon, François le Niçois, Frédéric, Galéa, Gilsoub, Giselle 43, Gizeh, Guillaume, Homeos-tasie, Iris, Isa de fromSide2Side, Isa ToutSimplement, Isaquarel, Josette, Josiane, Julia, Jülide-Trognon de pomme, KK-huète En Bretannie, Krn, La Fille de l'Air, Lau* des montagnes, Laulinea, Laurent Nicolas, Laurie, Lavandine, Lavandine83, Les bonheurs d'Anne & Alex, Loulou, Luckasetmoi, Lyonelk, magda627, Mahlyn, Mamysoren, Maria Graphia, Marie, Marion, Marmotte, MauriceMonAmour, Memories from anywhere, Milla la galerie, Mimireliton, MissCarole, Morgane Byloos Photography, MyLittleRoad, Nanouk, Nicky, Philae, Photo Tuto, Pilisi, Pixeline, princesse Emalia, Renepaulhenry, Rythme Indigo, Salon de Thé, Sandrine, Sylvie, Tambour Major, Tataflo, Testinaute, Thalie, Tofashionandbeyond, Tuxana, Utopique-Lily, Vanilla, Voyager en photo, Wolverine, Woocares, Xoliv', Yvette la Chouette, Zaza.

  • Acte 3

    Apres l’attentat et la traque, voici le 3e acte de la tragédie, l’assaut. Il  était difficile d’imaginer que cela se terminerait autrement. Capturer vivant les assassins aurait permis  peut être d’avoir des informations utiles sur les réseaux, mais il aurait fallu éviter qu’un procès ne viennent  offrir une tribune aux insanités de tous bords, tout comme il faudra éviter que leur mort ne fasse d’eux des « martyrs » ou des exemples pour d’autres décérébrés, d’autres manipulateurs. Mais à l’évidence ils n’étaient pas partis pour se laisser prendre vivants.

    J’espère aujourd’hui seulement que si l’Histoire se souviendra des noms des victimes, elle relèguera aux oubliettes celui des assassins, car ils ne méritent pas autre chose.

    Que l’on se souvienne des plumes et des crayons de Cabu, Charb, Wolinki, Tigous, Honoré, Elsa Cayat  et Bernard Maris. Que l’on se souvienne de ceux qui sont morts d’avoir été au mauvais endroit au mauvais moment. Que l’on se souvienne des hommes et femmes en uniforme qui ont donné leur vie aussi dans l’exercice de leur mission .Que l’on se souvienne à travers eux de la nécessité de défendre la liberté et les valeurs républicaines. Mais que sombre au fin fond des limbes de l’oubli les noms de ces 3 assassins, que ceux-là qui cherchaient à la fois une forme de gloire et la promotion d’une cause aussi fallacieuse que terrible ne soient récompensés que par le néant.

     

    Hier je me suis rendue en ville sur le lieu où la veille, nous étions tous rassemblés. J’ai voulu refaire des photos des bougies, des fleurs et des pancartes. Des images comme un témoignage, un hommage. Je ne sais pas dessiner, mais ces modestes textes et photos sont ma petite contribution à l’édifice. C’est ma manière de tirer mon chapeau à ces gens que j’aimais bien. 

  • J'y étais

    Ce soir à 18h30 était organisé place de la Mairie un rassemblement en hommage aux victimes de l’attentat contre Charlie Hebdo. J’y étais. Je n’étais pas seule. La place était pleine de monde, une foule dense de jeunes et moins de  jeunes, ados, couples, enfants, aixois et étudiants. Tous s’étaient donné le mot pour être là et saluer la mémoire des 12 victimes, clamer leur attachement à la liberté d’expression, à la liberté de la presse, à la liberté tout court.

    Un bref discours donné par Philippe Senegas, (de la Ligue des Droits de l’Homme) , aux mots justes et choisi, sans récupération politique, se termine par une lecture partielle du poème d’Éluard :

    Sur mes cahiers d’écolier
    Sur mon pupitre et les arbres
    Sur le sable sur la neige
    J’écris ton nom
    Sur toutes les pages lues
    Sur toutes les pages blanches
    Pierre sang papier ou cendre
    J’écris ton nom

    Liberté

    Le début du rassemblement s’est fait dans le silence, un silence impressionnant au vu de la foule présente. Des bougies, fleurs et petits mots sont disposés sur les rebords de fenêtre de la mairie, et sur le socle du grand sapin de Noël toujours présent une main anonyme a écrit «  c’est l’encre qui doit couler et non le sang ». Parmi de nombreux panneaux « je suis Charlie », quelques autres slogans et des stylos dressés. Puis c’est le 1er couplet de la Marseillaise qui s’élève, après une minute de silence. Il sera repris de nombreuses fois, entre les appels divers : « liberté d’expression », «Charlie est vivant » et «  on n’a pas peur ».

    J’ai quitté la manifestation au moment où elle descendait vers la Rotonde et le cours Mirabeau. En rentrant, j’ai vu Patrick Pelloux au journal, et comme ce matin en l’écoutant à la radio, j’ai eu les larmes aux yeux. J’admire sa force d’avoir ce discours sans haine, alors même qu’il est frappé en plein cœur par cette tragédie, sa dignité malgré l’intense émotion.

    Merci à lui de continuer à porter ce discours d’ouverture à l’heure où fleurissent ça et là les commentaires vengeurs et/ou abjects.

    Merci de cette humanité qui est la sienne.

    Que cela nous serve de leçon à tous pour continuer, demain, après-demain et tous les jours qui vont suivre, à porter ces valeurs .

    DSCN7100.JPG