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vendredi 13

La solidarité. C'est ce que je voudrais retenir et le bout de la lorgnette que je voudrais prendre, pour parler de l'horreur qui vient encore de se produire.

Penser d'avantage à ceux qui ont ouvert leur porte à des inconnus pour offrir un abri, à ceux qui courrent aux hopitaux donner leur sang, qu'à ceux qui sont à l'origine du massacre.

Penser qu'il faut de la beauté, de l'humanité et de l'art pour faire face à la barbarie, qu'il faut vivre et aller de l'avant, qu'il ne fait pas leur offrir le luxe de notre peur.

Que la haine ne doit pas être notre réponse à leur haine, sous peine de se rabaisser au même niveau .

 

Quand Charlie a été attaqué en début d'année, j'étais dans l'effarement qu'on puisse s'en prendre, en France, à un journal, à la liberté d'expression . Aujourd'hui, ce meme effarement : des attentats suicides, ici , en France ? Et pourtant on en entend tous les jours ou presque, des episodes de ce type, un peu partout dans le monde . Mais c'est loin, c'est presque abstrait, alors que là, c'est arrivé sur notre sol- le cynique principe du mort-kilometre, sans doute.

 

Mais, contrairement à la période des attentats contre Charlie, j'ai fait le choix de me couper des médias. J'avais trop laissé tourner la télévision, la radio, je m'étais trouvée noyée sous ce flot anxiogène. Cette fois je ne veux pas voir tourner en boucle les images des victimes, entendre les récupérations politiques, les commentaires, les amalgames. J'irai acheter un ou deux journaux, demain, je piquerai sur le net ce dont j'ai besoin pour comprendre, mais je ne veux pas offrir d'écoute au sensationalisme, au pathos à outrance ou à la surenchère .

Par contre, j'ai tout un stock de photos de Paris, prises lors de mes différents séjours, qui dort sur mon disque dur : je pense que le temps est venu de m'en occuper .

 

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