Comme chaque année, le 8 mars, s'agissant de la "journée de lutte pour les droits des femmes", on a droit au raccourci "journée de la femme" ce qui est agaçant en soi. "La femme" étant donc une espèce à part, comme le cheval ou le ragondin, avec sa bien-connue nature douce et maternelle.
Et cela s'assortit tout un tas de communications, allant de la promo sur les soutien-gorge aux mèmes et citations diverses sur la "beauté de la femme".
A côté de cela, sur beaucoup de sites/pages consacré à a photo, on trouve pour l'occasion une série de portrait de nanas, plus ou moins sexy mais toujours dans une mise en scène esthétisante sensée rendre hommage à l'espèce sus-nommée, la femme.
Et ça aussi, ça m'agace.
Parce que sous le prétexte de "rendre hommage", de "valoriser", on rappelle sans équivoque que la 1er chose que notre société demande à une femme, c'est d'être décorative. D'être belle selon les standards de son époque -en l’occurrence, jeune, mince, lisse de peau et de cheveux, parce qu'il ne faut pas déroger de trop à la sacro-sainte norme.
Parce qu'on objectifie là où faudrait de la liberté, qu'on relaie le injonctions sociales perpétuelles à l'adresse des femmes, là ou il faudrait rappeler qu'un pas de coté face à ces modèles est possible.
Parce qu’il n'y a pas "la femme" mais "des femmes", des individus aussi divers que possibles dans leur physique, leur mental et leurs aspirations.
Et que tout cela nous montre que le chemin vers l'égalité est encore long.