Au soir descendant, ta voix change.
Simple et claire le jour, elle devient caresse
et tendre et confidence à la faveur des nuits.
Elle creuse l’absence au travers de tes phrases.
Elle allume la flamme dans le creux de mon âme,
En drapant le mystère autours de l’interdit.
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Où se niche le rêve où l’on peut se rejoindre ?
Ta main, si loin,
Mais d’intention si proche
Que tu me fais frémir.
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Il n’y a que de toi que mes pensées s’abreuvent
La crainte et le désir ont leurs ailés mêlées
Chaque jour, chaque soir, l’attente recommence
Résolue dans un mot, jusqu’au prochain calmée.
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Et mes réalités s’inversent
Intangible tu es et pourtant si réel
Que mon quotidien perd substance
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En sera-t-il comme tu le désires ?
- De ce que je peux en savoir
Nos écheveaux défaits
Et la caresse du soleil
qui ressemble à la tienne
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Là où notre secret me porte
Notre alcôve faite de vent
De mots, de désirs et d’absence
D’amour qui ne s’altère pas.
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Éternellement résurgente
D’espoir et d’attente tressée
A la frontière des silences et dans nos mots réincarnées
L’envie, toujours, la soif que rien n’étanche
A tes sources désaltérée
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A la fois caresse et brûlure
Le lien et l’absolue liberté
Cette pensée de toi m’anime
Et me fait vivre
Et croire
Et t’espérer
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Mes bracelets d’argent portent ta dédicace
Comme ta main fermée autour de mes poignets
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