J'ai passé hier soir une délicieuse soirée à l'Opéra.
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Bien sur, le Shubert theatre, où se déroulait la représentation, n'est pas le Met', c'est une salle de taille et d'apparence beacoup plus modeste. Mais peu importe. La troupe était constituée de jeunes chanteurs, américains pour la plupart, le role titre étant tenu par une jeune soprano russe, Dina Kuznetsova, qui nous a épatés. Nous étions au dernier rang de la "mezzanine",(en gros, être plus loin,c'était être dehors ou sur le toit) mais grâce aux proportions réduites de la salle et aux jumelles que nous avions eu la bonne idée d'acquérir, nous pouvions suivre les chanteurs aussi bien qu'au parterre.Esthétiquement, c'était très réussi. De très beaux costumes, hauts en couleurs et parfaitement servi par les éclairages et par une mise en scène créative mais sans excentricités qui auraient pu dénaturer l'oeuvre.Ainsi, le 1er acte se déroule dans une harmonie de rouges, rendant bien le faste de la fête chez Violetta. Par contraste, la 1er scène du 2e acte est blanche, très sobre, laissant toute la place au dialogue entre les personnage. La deuxième scène du 2e acte renoue avec le côte luxueux, sous le signe du bleu et du violet, avant de revenir à une grande sobriété pour le dernier acte, Violetta mourant dans la pauvreté et le dénuement, Cette alternance de dépouillement et de glamour mettait parfaitement en valeur le propos de chaque scène . Les moments festifs, brillants, étaient parfaitement rendus à la fois par l'intensité des couleurs et le jeu de scène, composant de très beaux tableaux, et lors des moments d'intensité dramatique, l'absence de fioritures resserrait toute l'attention sur le(s) chanteur(s).Que dire des voix ? Si l'ensemble des chanteurs a été bien applaudi, la soprano a eu droit a une standing ovation amplement méritée. Actrice en plus d'être chanteuse, elle incarnait une Violetta vibrante, expressive et captivante. Je reconnais y être allée de ma petite larme, notamment sur l'air du dernier acte " addio del passato..." Si, au tout début, j'ai eu un moment de doute en trouvant ses aigus un peu raides, cette impression a très vite disparu : sans doute un effet du trac au moment d'entrer en scène. J'ai été impressionnee par sa manière de chanter les pianissimi sur les notes hautes, sans jamais affadir ni “blanchir” le son. Waouh.Le ténor qui tenait le role d'Alfredo s'est aussi bien débrouillé, bien qu'étant moins comédien et ayant moins le physique du role (plus proche du bon garcon texan que du jeune 1er romantique, alors que Kuznetsova est une fort jolie fille).Le duo du père et du fils “ di Provenza il mar, il suol.... “ était ainsi particulièrement émouvant.Il ne serait pas juste d'oublier de mentionner la prestation du choeur, très enlevé, que ce soit le choeur de brindisi dans le 1er acte ou dans le 2e acte avec le choeur des Bohémiennes et des Matadors.Détail sympathique, le programme mentionnait, en plus des artistes traditionnellement cités, le noms de tous les membres de l'orchestre, classés par instruments, et du choeur, pupitre par pupitre.Pour l'anecdote, alors que je me balladais dans les couloirs du théâtre lors du 1er entracte, je me suis fait apostropher par une dame d'un certain âge, très chic,qui m'a regardée des pieds à la tête en souriant et m'a lancé un “ oh, you should be on stage !” * ( héhé ,moi je veux bien, hein, si jamais le choeur du Boston Lyric Opéra embauche...)* traduction “ oh, vous devriez être sur sur scène !” Mignon, non ? Pour compléter l'anecdote, il se trouve que je portais la tenue que je mets souvent pour les concerts avec le choeur Amadeus, une robe longue en velours noir, agrémentée pour l'occasion d'une étole rouge: la “ diva's touch “ ,quoi !
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Focus ( or not focus)
Je viens d'apprendre que le CPE a été abrogé en France.
Je ne sais pas si c'est un bien ou un mal, je n'écris pas ce post pour donner mon avis la dessus.
J'avais juste envie de donner un reflet de la manière dont ces histoires ont été percue et traitées ici à Boston.
D'abord, il faut noter que l'info a été relayée, et que les journaux américains parlaient de ce qui se passait en France, au moment où les maifestations et les grèves battaient leur plein : je pense que ce n'est pas si souvent que les médias américains font part de l'actualité française.
Pour l'homme de la rue, vue d'ici , la France était en guerre civile. La plupart du temps, quans je disais que j'étais Française, mon interlocuteur répondait : "oh ! mais c'est la révolution en France " Quelqu 'un nous a même demandé si nous n'avions pas peur pour nos familles "avec tout ces évèmenents dangereux" . Et moi de temperer, "mais non, pas plus que d' habitude, ce sont juste quelques manifestations"...
Descendre dans la rue, ballader des banderoles en criant des sloggans, faire grêve pour s'opposer au gouvernement, ce n'est pas dans la mentalité des gens d'ici. Limite, ca les choque, pour de nombreuses raisons (notamment parce qu'ils ne sont pas enclins à attendre que la solution vienne d'en haut et préfèrent jouer le "chacun pour soi" )
Ils sont étonnés quand je leur dis qu'en France nous avons 5 semaines de congés payés par an ( et encore, j'ai jeté un voile pudique sur les RTT ) , et que j'ai pu prendre 3 mois de congé sans solde sans qu'une lettre de licenciement m'attende à mon retours. Ce sont des privilèges qui n'existent pas ici, comme tant d'autres.
Je me souviens aussi de ma propre expérience de manif d'étudiants. En fac de Lettres, chaque promo avait déja droit à son mouvement de protestation traditionel contre le manque de moyen et la vétusté de l'établissement, mais là c' était autre chose :nous étions en 95, la grande vague de protestation contre le plan Juppé.
Je garde de ces manifs un souvenir assez sympathique, C'était une sorte de fête, on chantait des chansons révolutionnaires en agitant des drapeaux et des banderoles portant des sloggans marrants. Il y avait un sentiment de fraternité joyeuse avec des gens que l'on ne connaissait pas et qui étaient là pour des raisons similaires. Mais au fait :quelles étaient mes raisons? Aucunes. A part cette curiosité de voir comment c'était une manif. En 95, j'avais 21 ans, j'etais étudiante en fac (de psycho, qui plus est !), on m'avait dit “le plan Juppé c'est mal il faut aller manifester contre” et, moitié poussée par la curiosite, moitié sous l'influence d'un certain environnement, j'y étais allée. Je n'avais aucune connaissance réelle de ce qu'etait ce fameux plan Juppé.
Combien, parmi les jeunes et moins jeunes ont manifesté ces derni`res semaines, sont dans ce même cas ?
Combien ont pris le prétexte du CPE pour descendre dans la rue s'amuser, ou manifester leur désarroi, leur peur de l'avenir dans une société qui ne leur offre pas grand chose d'encourageant, ou pour les moins honêtes, se fondre dans la masse pour casser ?
Combien espèrent avoir leur petit mai-68 à eux, (on en a tellement fait quelquechose de romanesque, on a tellement institutionalisé cette révolte ) se fabriquer des souvenirs pour quand ils seront vieux et qu'ils pourront raconter à leur progéniture le bon vieux temps ?
Et, combien parmi les leaders des mouvements étudiants sont là pour fourbir leurs armes et amorcer une carrière politique ?
En même temps, si on n'a pas envie de changer le monde a 20 ans, c'est grave aussi. -Reste à savoir comment, et en quoi on veut le changer .
Mais revenons à nos moutons ( hé hé, justement...)
J'ai jeté un oeil sur les pages internet des médias français pour les comparer aux médias américains.
Dans les journaux français, on voyait à la Une des images des cortèges de manifestants, brandissant des banderoles, la foule bigarée. un cote "festif" ; avec des titres allant plutot dans le sens des revendications. ( "une victoire pour les anti-CPE", par exemple, dans Le Monde)
Dans les médias américains, des photos de casseurs en action, de feux de poubelles, d'un homme couché à terre le nez en sang. Les titres contenaient tous le mot "riot" ( émeute) et les articles insistaient sur la violence et les destructions.
Le journal The Economist offre un article de plusieurs pages et met en couverture le dessin d'un coq tricolore, sur un pied, et les yeux bandés, titré "France faces future" ( la France fait face au futur)
L'article y présente les manifestants comme des conservateurs s'élevant contre toute tentative de changement, et mentionne les difficultés du gouvernement Villepin (en l'occurence) à faire passer ses mesures ou à instiller un quelconque changement. Partial? oui, sans doute. Mais il y a plusieurs sons de cloche ici aussi :en faisant nos courses chez Tradder Joe's, une dame, nous entendant parler francais, nous a interpellés dans la langue de Molière en disant "oh, vous êtes français ! Je serais fière d'être française en ce moment, avec ce qui se passe chez vous "
Mais rassurons nous, il reste un peu d'universalité dans ce monde de brute : la version américaine de Marie-Claire propose les mêmes marroniers que son homologue français.
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Mieux vaut tard que jamais !
Le voici enfin livré, avec du retard et donc légèrement décallé chronologiquement, mon récit du Week-end post St Patrick à New York.
Start spreading the news
I'm leaving today
I want to be a part of it, New York, New York
la la la la la ....
3 jours a New York ! J'en reviens avec des ampoules aux pieds à la mesure de la ville, mais aussi avec des souvenirs plein la tête -ou plutôt, je n'en reviens pas, sur plusieurs points.
D'abord, New York est une ville invivable, je pense que je ne pourrai jamais habiter un endroit pareil . Mais il y a tellement de choses à voir, à faire faire....c'est un terrain de jeu magnifique pour des vacances.
1er jour :
Nous rallions NYC par le " bus chinois " : une compagnie chinoise, avec un chauffeur chinois, qui relie le quartier chinois de Boston au quartier chinois de New York en 4 heures, d'ou le nom de "bus chinois".
Après s'être levés à 5 heures pour prendre le bus de 8h, après avoir fait l'étape reglementaire dans un coin paumé du Connecticut dans un fast food Roy Rogers (du nom d'un acteur de western reconverti), nous arrivons à NYC vers midi. Nous débarquons en plein Chinatown, presque sous le panneau "Welcome in Manhattan". Dépaysement garanti, avec la foule grouillante, les panneaux écrits en chinois, les plans bilingues, les boutiques de pacotille et de produits asiatiques...Grace au Frommer's (guide touristique dont nous ne nous séparons pas), nous trouvons un endroit correct pour manger, puis direction le métro pour regagner l'auberge de jeunesse. Hum... globalement, il y a là deux sortes de gens : ceux qui sont pressés, et ceux qui sont perdus... Les 1ers sont les vrais new-yorkais, les 2e, les pauvres touristes comme nous, avec notre valise, notre plan et notre air perplexe. Evidement, nous sommes le week-end, les lignes ne circulent pas de la même manière et les arrêts sont modifiés. Pourquoi faire simple....Heureusement, les employés du métro sont sympa et nous expliquent les subtilités du trafic sub-urbain .
L'auberge, joliment dénomée "Jazz on the park " se situe 103e rue / central park west : autant dire qu'elle est mitoyenne avec le parc. Le coin est sympa, le bâtiment principal de l'auberge aussi, par contre l'annexe où est la chambre, beaucoup moins. Décevant, mais bon, nous ne sommes pas à NYC pour dormir !
Une fois les valises posées, j'entreprend d'éplucher la grosse liasse de prospectus collectée dans le hall d'entrée de l'auberge: musées, attraction, concerts, curiosités en tout genres...Evidemment, mon oeil est attiré par le chapitre opéra". Ce samedi soir, le Metropolitan Opera propose La Force du Destin , et le New York Opera, la Boheme... Je risque un " tu crois qu'on pourrait encore avoir des places ?", persuadée qu'il n'y en aura plus et/ou a un prix prohibitif. Comptant sur notre bonne étoile, nous voila repartis, à l'aventure, vers le Lincoln Center où se trouvent les opéras en question.
Nous arrivons place Leonard Bernstein.... Trois entrées autours d'une grande fontaine : le Met, en face, à gauche le New-York Opera, à droite la salle réservée à l'orchestre symphonique. Nous hésitons encore entre les 2 oeuvres quand je croise un monsieur qui attend devant l'entrée du Met, 2 billets a la main : c'est un abonné qui ne peut pas assiter à la representation et cherche a vendre ses billets. L'affaire est faite, nous irons écouter Verdi !
Une soiree opéra au Met... Je n'aurais osé en rêver....Nous nous retrouvons perchés au poulailler ( ici on dit " family circle") c'est TRES haut, j'ai le vertige mais aucune importance, je suis au Met !
La soprano Deborah Voigt incarne une émouvante Leonora. Son timbre est dense et rayonnant, jamais elle ne donne l'impression d'effort ou de difficulté, toutes les notes passent avec aisance, graves ou très hautes, elles sont toujours rondes et nourries. Elle nous fait même verser une larme en chantant la prière du dernier acte: O dio, pace, pace ...
Nous flanons un peu dans les étages. Le sol est couvert d'une moquette rouge moelleuse, et des vitrines exposent des costumes de précédents opéras : une robe de Traviata, une autre de Manon, à l'étage en dessous les costumes de Samson et Dalila. Des lustres de cristal impressionnants, ressemblant à des amas d'etoiles, éclairent les halls et la salle. On peut croiser des messieurs en costume , des dames en robe longue, comme d'autres vetus plus simplement. L'ambiance a quelque chose de magique.
Au sortir de l'opéra, nous nous arrêtons dans un boui-boui sur Broadway pour manger un kebab (ça s'appelle le mélange des cultures !) et rentrons nous coucher.
2e jour
C'est dimanche. Nous émergeons trop tard pour profiter du petit dejeuner offert par l'auberge. Tant pis. Aujourd'hui, ce sera le Metropolitan Museum, juste en face, c'est a dire pile de l'autre cote de Central Park. Au cours de notre traversée, nous essayons de repérer un des fameux vendeurs de hot-dog ( tels de decrits dans The Producers de Mel Broocks) mais, soit il sont disparu soit ce n'est pas la saison, nous n'en trouvons point. Central Park est désert, les arbres sont nus, cela n'a pas grand interet. Seul detail amusant, un panneau qui vous propose 2 moyens d'avoir son nom dans Central park : adopter un banc ou un arbre. J'hésite !
Nous finissons par trouver LE vendeur de hot-dog attendu, a la sortie du parc. Il est environ 13 heures.
Nous nous balladons sur la 5e avenue, dénommée également "museum mile", qui nous amène au Met, en passant devant le Guggenheim , le Jewish Museum (façade neo-gothique, proposant une expo sur Sarah Bernahrdt), une église étrange avec une grande rosace et des tours comme inachevées, toutes courtes, contrastant avec l'aspect momumental et déraisonnablement vertical des autres bâtiments.
Le Met est de ces musées dans lesquels il faudrait se faire enfermer 10 jours consécutifs pour espérer en faire le tour. Et il n'y a que des belles choses. Cet été, lors de notre 1er visite, nous avions privilégié le département "art européen et peinture européenne du 19 siècle." Van Gogh, Moreau, Monet, etc... Toutes ces toiles vues 100 fois en repro et pourtant qui vous décoiffent immancablement la rétine quand vous vous retrouvez face à elles en vrai.
Cette fois ci, nous choississons principalement l'art médiéval, l'art nouveau, et la sculpture européenne. Là aussi, un amoncellement de merveilles. Nous passons aussi par une galerie de peintres americains, dont Singer Sargent et Chase, qui propose un saississant portrait d'une femme en noir dont les yeux vous fixent où que vous vous situiez par rapport a la toile.
Hélas le musée ferme tôt ( vers 17h 30 ) et après avoir passé près de 3 heures dans ses dédales, il faut en partir.
Nous avons RdV avec un couple d'amis, Perry et Calista, quelquepart sur Astor Square, donc nous voila repartis dans le métro. Nous nous retrouvons dans une librairie et ils nous enmenent dans un endroit introuvable spontanément, un bar chic dans l'arrière-salle d'un resto japonnais, dans une rue dont j'ai oublié le nom. Le bar s'appelle Angel's share ( la part des anges) et propose des cocktails inédits en plus de la carte classique. Chacun des coktails porte le nom d'un morceau de jazz bien connu, de Kind of Blue à Sophisticated Lady, en passant par Moments Notice. Pour moi, ce sera un Love Supreme (forcement!), délicieux mélange de rhum, champagne, framboise et citron, le tout sur glace pilée et décoré de feuilles de menthe et d'une cerise amarena. Tout cela est fait avec art, les barmen préparent les breuvages avec aplication et en suivant un cérémonial bien précis. Ils versent la boisson du shaker dans votre verre devant vous, dans un mouvement sûr qui ne doit rien au hasard. Le champagne est ajouté après tout le reste, cela fait comme une effervescence dans le verre au contact de la glace et des autres ingrédients. Tout un rituel. Au dessus du bar, une peinture représente des angelots vaguement inspires de Michel Ange au milieux desquel se tient un diablotin aux traits franchement asiatiques -le bar est tenu par des japonais.
Le cocktail était délicieux, mais je me suis sincèrement demandé comment j'allais reussir à me lever du fauteuil après l'avoir bu. Pour mémoire, bien qu'étant repus pour la journée de nouritures spirituelles et artistiques, nous n'avions rien dans l'estomac depuis le matin, et nous avions parcouru plusieurs kilometres a pied.
Fort heureusement, j'arrive à garder une certaine dignité et ne loupe aucune marche en descendant les escaliers qui ramènent à la rue.
Là, nous décidons de nous mettre en quête d'un certain restaurant japonnais, expérimenté lors de notre précédent séjour. Il est dans le quartier de l'Empire State Building, voila qui promet encore une belle ballade. Mais le métro, ras le bol, et Manhattan by night, c'est joli.
Sur la route, nous nous arrêtons chez un bouquiniste, admirons quelques vitrines, remarquons que l' Empire State Building est éclairé en vert cette fois ci (parade de la saint patrick oblige ?), croisons un buiding triangulaire qui, selon l'angle de vue donne l'impression d'être plat (une facétie d'architecte). Et quand nous arrivons au resto, celui-ci est à 30 minutes de la fermeture, et ne sert plus. Solution de repli obligatoire, et il n'est pas si aisé de trouver un resto qui accepte de vous servir un dimanche soir à 22h. Par chance, nous échappons au kekab sur Broadway grâce a un grill coréen ouvert 24h/24h.
3e jour.
Nous sommes lundi, c'est notre dernier jour ici. En raison de l'obligation de libérer la chambre à 11heures, nous arrivons à nous lever à temps pour le petit-dejeuner. Passage par les salles de bain communes à l'étage, juste le temps de s'apercevoir qu'il n'y a pas seulement de la moisissure plein le rideau de douche, mais aussi un nombre impressionnant de poils en tous genre dans le bac à douche lui-même. Hum...
Un des objectifs du jour est de visiter le musée Guggenheim, et avant cela, de se rendre dans un troquet recommandé par des connaissances, qui parait-il propose LE meilleur burger végétarien de tout NYC. Détail : il se trouve a Brooklyn. Et hop, 45 min de métro, presque autant de marche, pour arriver au dit fast food, Schnäck. La déco est volontairement kitch, la bouffe est bonne mais pas de là à valoir un tel detour. Le côté positif est que cela nous aura fait orienter notre ballade en dehors de Manhattan. Brooklyn fait quartier populaire, avec ses façades colorées, ses commerces cheap et ses petits immeubles. Autre expérimentation touristique : le taxi -tant pis pour le folklore, ce ne sera pas un yellow cab. Celui nous emmène néanmoins au musée en 30 minutes, avec en prime une vue imprenable sur la ville.
Le Gug' est bâti comme un grand coquillage, une spirale autours de laquelle se distribuent les salles. De taille plus modeste que le Met, on peut en faire tranquillement le tour en 2 heures. L'expo actuelle est consacrée au sculpteur David Smith, que je ne connaissais pas. Je retiens essentiellement les toiles de Kandinsky, et encore une fois, celles de Van Gogh, ainsi que l'architecture du musée elle-même. Je n'y connais rien en art contemporain, et les tableaux monochromes ou associant 2 ou 3 tâches de couleur sur une toile me parlent en général assez peu.
En août, nous avions visité le MoMA, et j'avais eu la même impression : celle d'être très contente d'avoir pu voir tout ça, mais sans ce petit quelque chose en plus qui fait que je pourrais retourner au Met tous les week end sans m'en lasser.
En sortant, nous retraversons encore une fois Cental Park pour récuperer nos bagages à la consigne de l'auberge, puis de nouveau le métro direction Chinatown.
Le temps de rejoindre un autre ami, Patrick, de partager avec lui un repas dans un resto vietnamien, il est l'heure de reprendre le bus de 21h pour rentrer. 4 heures plus tard, après l'arrêt règlementaire à mi-chemin dans le même fast food du Connecticut, nous sommes de retour à la maison.Les Sites :
http://www.metoperafamily.org/metopera/home.aspx (Metropolitan Opera)
http://www.metmuseum.org/ (Metropolitan Museum)
http://www.guggenheim.org/ (Musée Guggenheim)