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  • Ryles

    Samedi soir, après avoir longuement flemmardé et grâce au secours de Google à qui nous demandons de nous proposer quelques plans sympa pour sortir, nous nous retrouvons chez Ryles, un club de jazz sur Inman Square, à une dizaine de minutes de vélo de la maison.
    Ce soir là, une jeune chanteuse, Erin Bode, donnait un récital. Charmante surprise. Elle a une jolie voix fraiche, un repertoire sympa ; les musiciens autant que la chanteuses ont visiblement plaisir à être sur scène et à partager leur musique et c'est communicatif. Je l'imagine nourrie de Sarah Vaughan et de Billie Holliday, mais je n'ai pas assez de connaissances pour faire une véritable analyse... Elle a ce genre de voix que l'on retouve chez des chanteuses comme Lisa Ekdal ou Diana Krall, quelquechose qui vous caresse les oreilles sans vous déranger de trop. Elle porte des talons si haut que je me demande comment elle fait pour tenir tout un concert dessus sans que le mal aux pieds ne lui fasse faire de canard....
    Nous arrivons hélas trop tard pour profiter de l'ensemble du récital, seulement quelques chansons tirées du nouvel album plus un titre de Bob Dylan.
    L'album en question est en vente a l'issue du concert, j'en achète un exemplaire, gentillement dédicacé par l'artiste.
    Nous restons jusqu'a la fermeture, dégustant une bière (une Tremont Ale, pour moi, une bière brune du Massachusets), profitant de l'ambiance du lieu.
    J'aime bien la déco, a la fois cosy et originale. Les murs sont décorés de portraits de musiciens, d'instruments de musique reconvertis : un cadre de piano en fond de scène, un tuba transforme en lampe à l'entrée, une trompette au dessus de la caisse enregistreuse. Les tables sont recouvertes d'une mosaique faite de partitions, pochettes de disques, cartes postales et autres tickets d'entrée ; chacune est unique et consacrée soit à un club célèbre soit à un musicien. La notre, c'etait Village Vanguard !
    Vers 1 heure, nous plions bagage.
    Erin Bode promet de revenir bientôt à Boston, et je me dis que j'aimerais pouvoir faire de même...
    A peine les vélos posés devant la maison, nous nous faisons happer par Mashesh, notre propriétaire et ami, qui habite juste au dessus de chez nous.
    Nous voilà repartis pour une partie de la nuit à papotter, danser, chanter ... mais ceci est une autre histoire !

  • Le dîner de Pâques

    Nous étions ce dimanche invités a un "Easter dinner", chez nos amis Gavin & Kim, dont la famille s'est récemment agrandie avec l'arrivée du petit Nicholas.
    Ils sont canadiens de Toronto, installés a Boston depuis un peu moins de 2 ans. Kim est d'origine chinoise, née au Vietnam.
    Gavin est un cordon bleu qui chaque fois se met en quatre pour nous offrir un repas des plus sympathiques. En grand perfectionniste, il se confond en excuses pensant avoir loupé son plat alors que c'est délicieux. La fois précédente, nous étions venus faire la connaissance de Little Nick, âgé d'une grosse semaine à peine, et il nous avait cuisiné des Oeufs Benedict assez remarquables.
    Quinze jours plus tard, nous retrouvons les heureux jeunes parents et leur baby. Ce dernier a grandi, les traits de son visage commencent à se former. ”Il ressemble plus à Kim qu'à mon fils” me fait remarquer, legèrement dépitée, la mère du nouveau papa, venue du Canada pour deux semaines. En fait, c'est un bébé plutot zen, et il a un regard assez incroyable pour son âge. A la fois curieux et sérieux, il observe les gens et les objets autour avec un interêt non dissimulé. C'est étrange de se voir ainsi scruté avec insistance par une petite chose que l'on tient dans ses bras.
    Nous nous retrouvons donc dans la cuisine, je pose mon verre de vin (un Syrah californien très honorable) pour prendre Nick, que Kim me confie. (Cette manie des mères de coller leur petit dans les bras de toute femme franchissant leur seuil... Il n'y a pas si longtemps, j'aurais refusé tout net le cadeau, mais là, j'obtempère, et vais même jusqu'à trouver ça pas si désagréable)
    Gavin s'active, vérifiant la cuisson du jambon dans le four et de l'orge dans la cocotte-minute. C'est assez rigolo de le voir s'affairer en cuisine, nous expliquant les procédés utilisés, nous montrant sa collection d'ustensiles et nous parlant avec émotion de sa casserole favorite, en cuivre comme il se doit.
    Ah oui, le repas traditionnel de Pâques en Amérique du Nord, c'est un jambon roti au four, accompagné pour la circonstance de tranches d'ananas caramélisés, de grains d'orge cuits et de backed beans à la mode de Boston. Rien à voir avec le gigot français, (d'ailleurs, Gavin est aussi surpris quand je lui raconte l'histoire de l'agneau pascal que nousle sommes quand comprenons que l'ananas qui rissole dans la poelle n'est pas pour le dessert) mais pas déplaisant. Pour le dessert, une pie maison aux cerises, accompagnée de blueberry icecream.
    La soirée se termine au salon, avec une tasse de thé, entre plaisanteries, considérations sur la difficulté de dormir une nuit complète avec le bébé dont il faut s'occuper toutes les 2 ou 3 heures, et hypothèses concernant mon éventuel prochain séjour à Boston.
    Bref, une soirée entre amis.

  • Moonlight serenade


    C'est le printemps à Boston. Et cest bien joli. Le magnolia du coin de rue est couvert de grosses fleurs roses et charnues, les arbres de Kendall Square dégoulinent de pétales blanches et de petites feuilles vert tendre.
    Les crocus et les jonquilles ont éclos dans les jardins. La température est remontée et approche les 20 degrés dans la journée. Les pigeons poursuivent les pigeonnes avec un air polisson, et les étudiantes de Harvard ont sorti leurs minijupes. Bref, c'est le printemps!
    Jeudi soir, à l'occasion de la pleine lune, nous sommes allés faire du voilier sur la Charles.
    Ce divertissement est organisé par des gens du MIT, lequel possède un club de voile, et a lieu tous les soirs de pleine lune d'avril à octobre (en gros, tant que la rivière est navigable).
    Hier soir donc, c'etait la 1er séance de la saison.
    Comme en août dernier, nous nous sommes retrouvés a partir de19h 30, au club nautique du MIT, autours du barbecue sur le quai . L'air est doux et le vent humide. Nous devisons pendant que grillent les saucisses, épis de mais et autres travers de porc marinés.
    Les bateaux sont de petits voiliers contenant de la place pour six personnes ; une fois assis, on peut toucher l'eau du bout des doigts sans trop se pencher, et on doit faire attention à ne pas se faire scalper par la voile quand le bateau vire de bord.
    Une fois réglé le destin des saucisses, nous embarquons. Cette fois c'est GG qui est à la barre, présentée par Chris comme a very good sailor "avec la tête sur les épaules" (voila qui est rassurant !)
    Cherry on the cake, nous avons pour compagnons inattendus les chiens respectifs de GG et de Chris. Imaginez vous dans une coquille de noix, avec les pieds entortillés dans les cordes, un molosse grassouillet répondant au doux nom de Bobo installé sur vos genoux et décidé à vous laver la figure à coup de langue, et une voile manquant de vous estourbir a chaque tournant, et vous aurez une idée de ce à quoi ressemblait la croisière. Enfin, il faut croire que ces animaux avaient la "patte marine" à les voir se balader sur le voilier, de la proue à la poupe comme sur une pelouse.
    Indépendament de ça, et même si comme moi on n'a pas le pieds marin, c'est vraiment une expérience sympa.
    La pleine lune a joué la coquette, se drapant de nuages avant de se découvrir complètement, comme un gros miroir brillant. Le ciel s'étant dégagé, on pouvait voir la grande ourse et l'étoile polaire.
    Et, bien sur, Boston by night. La constellation des buildings de la Back Bay, sur une rive, éclairés intentionnellement à leur sommet et de facon aléatoire ( qui a oublié la lumière dans son bureau en partant ? qui fait des heures sup' ?) sur leurs facades.
    De l'autre, le MIT.
    Le passage du T sur le Longfellow bridge, qui relie Cambridge et Boston.
    Cet été, entre deux tours de bateau, nous étions allés boire une bière chez Muddy's, un bar dans le MIT. Ce qui nous avait valu la remarque suivante, alors que nous tentions de rejoindre l'extérieur verre a la main : " Hey, you're not in New Orleans !" (comment ca, les gens de la Nouvelle Orléans sont des dépravés qui consomment de l' alcool dans la rue -chose interdite dans le très 'comme-il-faut' Massachusets !)