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Musique - Page 2

  • Musique dans la rue

     

    Cette semaine, je profite des concerts gratuits en plein air que proposent la ville et le GTP.

    Pour aujourd’hui, un  récital  de soprano , et un quatuor proposant du tango « revisité ».

    Le cadre est posé, dans la cours de l’hôtel de ville, une scène posée sur les galets, des sièges bien rangés pour le public. Gratuit et en plein air, certes, mais organisé !

    Le public est nombreux, très aixois (d’âge plutôt mûr et très « comme il faut »), derrière moi une dame en chapeau fait la conversation en franglais avec une américano-asiatique. Le programme promet des « airs et standards américains » par la soprano Cathy Heitling, accompagnée au piano par Jonathan Soucasse.

    En fait de récital, une performance détonante et étonnante, mélangeant airs classiques et morceaux choisis empruntés au répertoire de la variété : on a ainsi eu droit à un cross-over entre l’air de Dalila et «  l’été indien » en espagnol, entre la Habanera de Carmen et « besa me mucho »… Le plus surprenant est que les glissements s’opéraient de façon quasi naturelle d’un univers à l’autre, sans doute appuyés sur des cousinages harmoniques. Et la chorégraphie n’a pas été oubliée ! Elle aussi décalée et humoristique, très bien servie par les protagonistes sur scène qui ont l’air de s’muser autant que le public. (Lequel a été mis à contribution, le monsieur invité par Cathy à un tango endiablé s’en souviendra certainement !)

    La dame ne reculant ps devant la parodie et le second degré, elle nous a offert en Bis une version lyrico-bluesy de… l’ami Ricoré !

    C’était asse rigolo de voir le lyrique mis à la sauce humoristique, même si j’ai préféré la voix de la dame dans ses versions modernes que dans les morceaux classiques, on ne peux que lui reconnaitre un sacré tempérament !

    Deuxième concert de l’après midi, l’Ensemble Contraste, un quatuor de jeunes musiciens qui nous a proposé du tango « revisité » c'est-à-dire ré-écrit et harmonisé pour un quatuor classique (piano, violon, alto et violoncelle). Avec une place importante laissée à Piazzola dans le choix des morceaux, (dont une magnifique interprétation d’Oblivion) n’a pas écarté quelques classiques, comme la Cumparsita ou la Paloma. J’ai beaucoup aimé ce concert, l’interprétation « allegro con fuoco » du quatuor dépoussiérant tout à fait les morceaux pour en faire ressortir toute la richesse musicale, toute l’expressivité émotionnelle propre au tango.

    Réminiscence du temps où je le dansais, je ne peux pas m’empêcher d’imaginer chaque fois les chorégraphies ou les façons de danser sur les tangos, cela fait partie du voyage auquel nous étions joliment conviés.

     

    http://ensemblecontraste.com/ensemble-contraste/

     

  • Renaissance musicale

    Le théâtre du jeu de Paume : petit théâtre à l'Italienne, tout de rouge vêtu avec son plafond en trompe l'oeil baroque, une sorte de bonbonnière 18e siècle. C'est là que se tenait, hier soir, un récital de Madrigaux de Monteverdi organisé dans le cadre du festival d'Aix. C'était aussi le seul théâtre de la ville avant que ne soit construit le GTP, (Grand Théâtre de Provence, qui a accueilli cette saison la Walkyrie du festival.)
    Par chance, j'ai pu bénéficier d'une place de choix au parterre malgré  ma réservation initiale au Paradis (jolie dénomination pour le Poulailler -n'oublions pas que nous sommes à Aix, et que cela ne saurait être compatible avec le ramassis de gallinacés que suggère le terme initial !)  En effet, toutes les places n'ayant pas été vendues, les premières personnes se présentant avec leurs tickets de 3e catégories ont été replacées sur les places de 1er ou 2e catégorie vacantes. Initiative sympathique qui m'a permis de me retrouver parfaitement centrée et à une distance idéale de la scène, la place rêvée.
    J'ai bien aimé le spectacle dans son ensemble, la musique ancienne est toujours un peu surprenante mais les interprètes étaient de qualité. L'alliance de la poésie et de la musique, la délicatesse des accords étaient justement rendus, que ce soit dans les morceaux enlevés ou dans ceux plus tristes ou retenus, évitant l'écueil de la préciosité ou de l'afféterie.
    A la direction musicale, Kenneth Weiss, (qui avait donné la saison dernière un splendide Didon et Enée), accompagné de musiciens jouant sur instruments d 'époque et de 5 chanteurs : basse, ténor, contre ténor, mezzo et soprano.
    La mise en scène, très inspirée de la danse contemporaine, était un peu étrange, mais avec de jolis moments. Les interventions des chanteurs étaient chorégraphiées (parfois cependant dans la limite de la compatibilité entre chant et gymnastique : je tire mon chapeau au Basse qui a réussi à chanter parfaitement son air tout en faisant des pompes au sol...) et accompagnées d'une danseuse. De fait, l'ensemble n'était jamais statique ou dénué de vie, même si j'avoue ne pas avoir bien saisi en quoi il était obligatoire que la danseuse fut seins nus (euh...pour que ces messieurs puissent ce rincer l'oeil sous un couvert hautement cul-turel ?).

    Distribution :
    Direction musicale : Kenneth Weiss
    Mise  scène : Arco Renz
    Soprano : Judith Van Wanroij
    Mezzo : Amaya Dominguez
    Tenor : Fredrik Akselberg
    Contre tenor: Xavier Sabata
    Basse : Michael Leidundgut
    Danseuse : Wen-Chi Su
    Violons : Boran Cicic, Gabriel Grosbard, Anfisa Kalinina
    Chitarrone & guitare : Diego Salamanca
    Viole de gambe & lirone : Julien Leonard

     

  • Zimboumboum

    Me voici peut être en mode " vieux ronchon réac", mais c'est un fait : je crois que je n'aime pas la fête de la musique ! A l'instar de mon prof de chant qui appelle ça "le bordel organisé", j'appelle ça "la fête du bruit"... Déjà, l'idée  des festivités à date fixe, assortie de l'obligation de s'y amuser, ça m'ennuie un peu. Pour qui aime et pratique la musique, c'est tous les jours qu'il la célèbre et l'apprécie, nul besoin de désigner 1 date pour cela (de même, la journée de la femme, la fête des secrétaires, des grands-mères, etc...attendant avec impatience la St Crétin aussi )
    Faire la fête de la musique consiste essentiellement, du moins pour ce qui est d'Aix, à aller prendre un bain de foule au milieu du brouhaha. Peu de variété dans la musique, les bons groupes restant rares, on se retrouve avec au choix les murs d'enceinte des bidouilleurs techno (autours desquels se regroupent les vendeurs de substance permettant de supportable rendre la musique techno), les hard-rockers chevelus beuglant dans leur micro, les ados sortant pour la 1er fois de leur cave de répétition...
    Même lorsqu'on parvient à trouver un groupe intéressant, difficile de se poser pour écouter, entre le parasitage sonore des groupes environnants et le passage incessant de gens plus ou moins imbibés (ne pas se faire marcher sur les pieds, ni renverser une bouteille dessus, ni brûler par les mégots relève dans ces circonstance d'une véritable stratégie), impossible aussi d'échanger quelques paroles avec le voisin sans se péter les cordes vocales pour essayer de dominer un tant soit peu le déluge de décibels.
    En tout cas, s'il y en a pour qui la manifestation est rentable, ce sont les cafetiers, chez qui les consommations subissent une inflation soudaine (je me souviens d'avoir payé 4 euros un malheureux coca -cela explique sans doute la tactique des djeuns qui se baladent la bouteille de vodka ou de whisky à la main, s'étant préalablement fournis à pas cher au supermarché ou dans la cave de papa), et les sociétés de parking puisqu'il est impensable de trouver une place pour se garer un tel soir.
    J'avoue même avoir lâchement boycotté la chorale, me souvenant des fois où nous nous retrouvions entassés dans cette petite église du village de Fos où règne une chaleur d'enfer, à essayer de chanter malgré la sensation d'étouffement née de la chaleur, de l'humidité et du parfum des lys en putréfaction dans les vases de l'autel.
    Donc, voilà, pour cette fête de la musique 2007, j'ai pris l'option " silence ", avec coucher de soleil sur la campagne aixoise, bien loin de toute cette agitation.