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Occident-Express - Page 76

  • Jazz !

    Vendredi, soirée jazz au Wally's Cafe. Des lustres que je ne m'etais pas trouvée dans une ambiance de cette sorte. Pile poil le genre de jazz que j'aime entendre en live : moderne, punchy, avec des musiciens qui ne font pas semblant. Les muciens en question semblent assez jeunes mais ils connaissent bien leur boulot. Batterie, basse électrique, piano rhodes, trompette et saxo, voila les ingrédients du cocktail.
    J'aime quand la musique monte, s'intensifie, dans un crescendo rappellant l'entrée en transe, pour ensuite redescendre et s'apaiser dans un souffle. Je ne trouve cette sensation là qu'avec certaines musiques, dont le jazz live -et encore, pas toujours. Here it is .
    Une foule de souvenirs me reviennent en mémoire et me ramènent a une certaine époque de ma vie. Mc Coy Tyner au festival de Juan les Pins, les concerts du Trio de Christian Vander, le sourire d'Elvin Jones et le cri de John Coltrane. La trompette de Miiles Davis. Welcome. Mon compagnon de route d'alors.
    De cette époque aussi j'ai garde une habitude de suivre d'un peu plus près que les autres le jeu du batteur . Celui ci a un jeu sobre et efficace. Je souris à sa manière de faire tourner la baguette dans sa main, et quand il troque celles ci contre les ballais me revient la levee d'Aknowldgement, like a sunrise on the see, an opening flower ou l'envol d'un oiseau.
    Je suis touchée par la simplicité et la sincérité avec laquelle la musique est jouée, meme si je déteste l'expression " ca vient des tripes " ( hum, quand on reflechit une seconde a ce qui vient reellement des tripes, on est moins sur que ce soit un compliment) . Vendredi soir, il y avait une présence.

  • Coming out....

    Vous savez quoi? J'adore etre ici !

    Aussi paradoxal que cela paraisse, je me sens bien dans cette ville, un peu comme chez moi.  J'aime bien ces maisons en bois aux facades colorées, les bâtiments en brique rouge et pierre blanche du quartier de Harvard , les ornements de cuivre envahis pas le vert-de-gris. Je m'amuse de la maniere dont les gens décorent leurs jardins ( ah, les flamands roses en plastiques plantés au milieu du gazon... les nains de jardins n'ont qu'a bien se tenir!! ). J'aime la manière dont les parcs et les arbres sont omnipresents ( ainsi que les écureuils, comme il se doit).
    Quand je marche dans les rues de Cambridge, je n'ai pas l'impression d'être aux Etats Unis. Je ne réalise pas que je suis si loin de chez moi.
    Le dépaysement me prend lorsqu'approchant, à pieds, en  vélo ou en métro, de la Charles , je surprend cette incroyable skyline, avec les buildings. En face de moi, Boston. Waouh.

    Ici , tout semble etre conçu de maniére d'abord ludique avant toute autre possibilité.
    Il y a le Stata Center, un immense immeuble qui ressemble a un légo déstructuré, aux couleurs improbables.
    Il y a les feux rouges qui font "cui-cui" ou "bip-bip" pour vous prévenir s'il est temps ou pas de traverser, avec un décompte des  secondes sur un panneau lumineux : si vous etes sourds, fiez vous aux panneaux, si vous etes aveugles, aux bruitages, ..personne n'est oublie. Ainsi, au croisement de Ames Street et Broadway, vous avez 21 secondes ( c'est précis, hein ?) pour vous rendre de l'autre coté de la rue, le compte a rebourg s'amorcant des le changement de couleur des feux.( qui sont, faut il le rappeller, de l'autre coté du carrefour : pas question donc de ss'arrêter au pieds du feu rouge comme en France!)
    Dans la station de métro ( qui, ici, s'appelle le T) de Kendall, celle qui dessert le MIT et mon quartier, il ya de grandes fresques racontant la fondation de Cambridge, l'évolution de la cité et les grandes découvertes scientifiques. La vraie originalite, c'et le  " Kendall Band  " , une intallation compose de 3 instruments de musique a disposition du public : le Pythagora's :( "swing the handle slowly back and forth and lend the hammers sound the bells" :. il s'agit d'actionner une poignée qui met en branle un mécanisme, lequel fait taper des marteaux sur des cylindres métaliques suspendus entre les 2 voies. Quand les marteaux touchent les cylindres, cela produit un son très agréable, plein d'harmoniques, quelquepart entre les bols tibetains et le xylophone ) ; le Kepler ( élipse in F# ) où la manivelle va actionner un marteau qui viendra heurter un grand cercle métalique ; et le Galileo, une plaque de métal qu ondule, un peu dans le genre genre scie musicale. Comme vous l'aurez remarqué, les noms comme les procédés sont des hommages a quelques figures de l'histoire des sciences.
    Dans les rames, et particulierement sur la Red Line, l'essentiel des publicités est dédié aux écoles et universités, avec a disposition des coupons pour s'inscrire ou demander des renseigmenents. Quintescence de la ville universitaire. Même le nom des rues ( Galileo Galilei Way, par exemple) ou des certains batiments ( EMC2 ) s'y mettent.
    Il y a aussi les batiments du MIT, avec son dome et ses colonnes a la greque, tout blanc face la la rivière, déroulant un campus plus grand que le centre ville d 'Aix.
    On croise toutes sortes de gens, des étudiant(e)s venus des 5 continents, des messieurs sérieux en costume, des jeunes en baggy, des excentiques et des passe-muraille,   des touristes et des autochtones,  le tout formant un meli-melo cosmopolite et anti-monotonie.

    J'aime bien ici l'impression d'espace, comme si la ville était un champ ouvert, un terrain d'aventures et de découvertes. Le sentiment de liberté. Rien de froid comme on pourrait l'imaginer d'une ville américaine : je me sens plus en sécurité en marchant seule dans les rues de Boston que dans celles de Marseille.

    Voila, tout ca pour dire que je réalise la chance que j'ai d'être ici et faire cette expérience, quoi qu'il arrive par ailleurs.

  • Chapeau!

    Adieu elegance, gothitude et compagnie : je viens donc d'investir dans un bonnet ! 
    Enfin, un bonnet...j'ai resiste a l'appel du bonnet peruvien avec les tresses sur le cote ou du bonnet de laine multicolore avec ou sans pompom, fort en vogue ici. J'ai  opte a la place  pour un chapeau cloche ( bien nomme, il decrit parfaitement ce dont vous avez l'air en le portant) en simili peau, noir ( quand meme ) . Sobre. Et discret. *

    *private joke,  clin d'oeil a Insane et Melmothia.