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  • Merci Dominique !

    Dans la série "j'ai testé pour vous", après les CDD en rafale, arrangés à une sauce plus où moins légale, après le CDI piégé, mi temps avec des avenants au bon gré du patron c'est à dire pas souvent, j'inaugure : le CNE !

    J'avoue que je m'y attendais pas, pensant que mon secteur professionnel n'était pas vraiment concerné par ce genre de contrat. C'était oublier à quel point le travail dans l'insertion est à la fois un travail SUR et DANS la précarité.

    Je souris aussi en pensant à ceux et celles qui, histoire de faire bonne impression et d’assurer leurs arrières, jouent la comédie du salarié modèle pendant la période d’essai pour, une fois confirmé dans leur CDI, se laisser aller à leurs « petits travers » : avec le CNE, 2 ans à ce rythme là, c’est plus de la stratégie, c’est de la rééducation…(et si, finalement, c’était ça le but ?)

  • Addendum

     

    Je rebondis sur une remarque de mon dernier post.

    J'ai remarqué pendant mes petites semaines de vacances-assedic que, quand tu annonces que tu as perdu ton boulot, les réactions des gens sont en général de 2 ordres. La première « mais comment tu vas faire? «  et l'autre « et tu vas chercher dans quoi, alors, maintenant? »

    Pour la 1er, c'est simple : ce que je vais faire, c'est toucher les assedics pour lesquels j'ai cotisé pendant mes années de salariat, et me mettre à rechercher un autre taf. (pourquoi? Je devrais songer à la corde ou au pistolet, me rouler par terre en pleurant, considérer que ma vie est finie parce que je quitte une boite où, somme toute, la vie n'a pas toujours été rose ces 5 dernières années?)

    Ce qui nous amene à la 2e remarque : tu vas chercher dans quoi, maintenant. Comme si le deplacement ne pouvait pas être horizontal (la meme chose dans une autre boite : je change d'employeur mais pas de métier), seulement vertical (passer des concours, se reconvertir en secrétaire, en femme de ménage, en prof, en dieu sait quoi). Un peu comme si un secteur marqué par un « échec » devenait tabou.

    Je trouve ça assez révélateur de la manière dont le monde du travail est perçu par les gens . Ou alors, de la manière dont mon métier est perçu (en effet, demanderait on à un cuisto s'il compte devenir plombier apres s'etre fait virer d'un restaurant....)

    A contrario, les amis qui me connaissent bien, et qui sont des gens intelligents, m'ont dit « c'est le meilleur cadeau qu'ils pouvaient te faire ».

    Je ne sais pas encore à quel point c'est vrai ou pas, mais je sais qu'il y a plein de choses que je ne regretterai pas de cet ancien boulot :les prises de tete avec la hierarchie, le management à la c### qui confine au harcelement moral,, les entourloupes sur les contrats, les 2 heures d'embouteillages quotidiens... Par contre, je sais pas si je retrouverai des relations aussi sympa avec les collègues : aller au boulot comme on va voir ses copines, etc... c'est une forme de luxe aussi.

  • C'est la rentrée !!

      

    Sonnerie du téléphone ce matin, 8h 30, pour m'annoncer que je commence un nouveau boulot lundi.

    Ils ne m'avaient pas retenue, préférant un candidat mâle. Lequel, en définitive, a refusé le poste. Lequel, finalement, m'est revenu. Voilà.

    C'est à 10 minutes de chez moi, c'est 35 heures, c'est proche de ce que je faisais avant. (et toc! pour tous ceux qui me disaient : et tu vas faire quoi maintetant?. Dans quoi tu vas chercher? Comme s'il était évident que j'allais changer de secteur, me reconvertir en fonctionnaire ou en secrétaire... Et toc! aussi à ceux qui me voyaient finir RMIste, parce que 6 semaines pour se recaser, ma foi, c'est pas pire ...) Par contre, je ne connais même pas mes horaires et mon salaire, ni même la nature de mon contrat...sans doute parce que c'est un peu secondaire, somme toute, dans mes critères de choix. Tout cela, si ce sont des bonne nouvelles, constitueront autant de cerises sur le gâteau.

    A suivre !