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  • Objectif robinets, ou : Sisyphe, ça suffit !

    Ce weekend férié a été consacré, en grande partie, au chantier : original, non ?

    L’objectif était de trouver des robinets (jusque-là rien d’insurmontable, dirait-on) pour la cuisine et la salle de bain, ainsi que le système de douche. Il fallait aussi retourner à Ikea car deux des portes se sont avérées avoir un défaut : il fait donc les changer. Cela a été fait rapidement et sans problème, le SAV d’Ikea ne contrôlant même pas les pièces sur le mode  du «on fait confiance au client ». J’en ai profité pour changer les poignées des portes : j’avais prévu des boutons pour les portes des placards muraux, mais une fois en situation je me suis dit que ça allait faire bizarre et qu’il valait mieux mettre les mêmes poignées qu’ailleurs. Là aussi, pas de problème : « le client a le droit de changer d’avis ». Ils sont décidément cool ces suédois.

     

    Samedi par contre, les joies de plan de campagne –heureusement modérément mondu, les gens ayant dû partir pour à l’occasion du weekend prolongé ou aller à la plage au lieu d’encombrer les centres commerciaux, ce qui nous arrangeait bien. Et là s’est ouvert devant moi un univers que je ne soupçonnais pas : le vaste monde du du robinet ! Du 1er prix à 8€ au modèle de luxe à 300€, des blancs, des chromés, des brossés, des colorés, des dorés, des avec douchette et des sans douchette, des avec des LED qui clignotent et changent de couleurs en fonction de la température de l’eau, des mélangeurs, des mitigeurs, des cous de cygne, des becs fixes et des becs pivotants... Waouh ! J’imagine qu’il y a plein de gens qui travaillent la dedans : la R&D du robinet pour inventer le modèle qui fera les frites et le café, voire réinventera l’eau tiède, le marketing du robinet pour faire croire au client que ce robinet précis est bien mieux que son voisin, toute une industrie pour au final le même service, faire couler l’eau dans nos cuisines et salles de bain.

    Nous ressortons donc muni d’un mitigeur pour la cuisine, somme toute assez classique, puis commençons la même quête pour la salle de bain, avec la variation du même thème pour les douches. Même gamme de prix étendue, même multiplicité de détails et spécificités… J’ai sciemment écarté les installations sophistiquées de type spa, hydro massage ou pommeau géant « façon pluie », qui à moins d’avoir une salle de bain de 20m² doivent surtout servir à mettre de l’eau partout et à transformer la pièce en pataugeoire. Au final ce sera donc un robinet thermostatique (j’ai découvert ça à l’hôtel à Paris le weekend dernier, une fois le principe compris j’ai trouvé ça pas mal du tout) et une douchette à jet réglable –évidement, en rupture de stock au moment où nous voulions l’acheter.

     

    Ne voulant pas rompre cette belle dynamique, je me dis que c’est le moment idoine pour retourner dans le magasin où j’avais vu le carrelage de salle de bain de mes rêves, histoire de faire un petit devis voire une petite commande. A peine devant le panneau d’expo, je vois une croix dessinée au marqueur noir sur le carreau, ainsi que sur toute une série de la même marque… aie … Mauvais augure ! La confirmation vient sans se faire attendre : la série ne se fait plus, l’usine a arrêté la fabrication de ce modèle. Arf … Je crois que j’en aurai pleuré de rage sur le moment !

    Ça fait des mois que j’arpente tous les magasins de carrelage du pays d’Aix, et au moment où je trouve enfin quelque chose qui me plait, il faut que l’usine ait décidé d’arrêter la série ! Donc tout est à refaire, au détail près que je n’avais rien trouvé de palpitant sur les précédents showrooms, que ça devient urgent car la salle de bain est la prochaine pièce sur la liste, et que je n’ai en ce moment ni beaucoup de temps ni beaucoup de disponibilité pour cette quête …

     

    Je me sens donc de nouveau dans une sorte de profonde empathie avec ce brave Sisyphe, à devoir recommencer à zéro un chapitre que je pensais avoir bouclé. Sauf que je suis sure que Sisyphe n’avait pas, en prime, sa mère au téléphone 12 fois par jour pour lui demander s’il avait fini de monter son rocher !

  • Paris, dernier jour

    Pour ce dernier jour, nous disposons en fait juste d’une grande matinée, le train du retour étant prévu à 15h. Nous optons donc pour une virée à Montmartre, même si ce n’était aps dans mon planning initial.  Une halte par la gare de Lyon pour déposer la valise en consigne (d’ailleurs, les infos du site internet n’étaient pas justes : prix et lieu n’étaient pas ceux annoncés.) puis le métro jusqu’à Montmartre, plus précisément la station Abbesses et ses 115 marches ! C’est gentil de le signaler par une plaque en bas de la volée d’escaliers, dommage que je ne l’ai vu qu’au retour sinon j’aurais opté pour l’ascenseur.

    Nous faisons un tour rapide dans l’église saint jean de Montmartre, juste en face du métro, dont l’architecture n’est pas sans me rappeler certains bâtiments d’Harvard, dans la façon d’assemble le bois, la brique rouge et les vitraux art déco.

    Ensuite, direction de sacré cœur, en haut de la colline, et là aussi, ça grimpe …. On passe par la rue de la Chappe (celle qui se retrouve sur pas mal de cartes postales du quartier, avec ses réverbères et ses tags, sauf que les tags, eux, n’apparaissent pas sur les cartes postales) en suant sur les marches, nargués par le funiculaire qui monte juste à côté en parallèle. Tout en haut trône donc la basilique du Sacré Cœur, blanc et tarabiscoté comme un grand chou à la crème (petit air de parenté avec celle de  Fourvière à Lyon, y compris à l’intérieur, sans doute à cause de leur époque de construction similaire). A l’intérieur, beaucoup de monde aussi. Photos interdites et agents de sécurité qui surveillent les touristes qui grugent et volent quelques clichés, expo bis sur Thérèse, cierges qui brulent un peu partout : l’aspect lieu de culte semble surpasser ici l’aspect juste touristique. Il faut dire que l’heure de la messe approche et que le partage se fait entre les curieux et les croyants, progressivement, jusqu’à ce que tous les bancs soient occupés et qu’une bonne sœur entame une invitation chantée à la prière. Un dernier coup d’œil sur les grandes mosaïques et nous sortons, laissant la messe battre son plein derrière nous.

    Nous nous égayons dans les rues et places du quartier, entre boutiques à touristes et restaurants à touristes. Les dessinateurs démarchent inlassablement les touristes, crayons à la main, pour vendre les traditionnels portraits, certains arborent un costume digne du meilleur cliché de Paris vu de l’étranger. Le quartier est charmant mais la foule et la sollicitation commerciale omniprésente diluent un peu son authenticité. Je me demande d’ailleurs ce que pensent les gens du cru, car il doit bien y avoir des montmartrois qui habitent là « dans la vraie vie », de voir leur quartier transformé en sorte de Disneyland de la vie parisienne…

    De rue en rue, nous redescendons au bas de la butte avec l’idée d’aller nous restaurer avant de reprendre le train. Direction donc de nouveau la rue st Anne, pour un dernier resto japonais. La rue est encore calme à presque 13h, pas de files d’attente dans la rue, nous pouvons donc choisir l’établissement que nous avions loupé la dernière fois. Nous optons donc pour un « katsudon », encore une spécialité qu’on n’est pas près de voir dans les sushis shop aixois, servi avec une salade de chou et des espèces de cornichons mous au gout indéfinissable. Service rapide garanti, et saveurs intéressantes.

    Le traditionnel café ne figurant pas au menu des cantines japonaises, nous finissons par atterrir au Starbucks près de l’Opéra pour un dernier expresso parisien. Pas le temps hélas de pousser jusqu’à l’opéra pour le visiter, nous en apercevons juste la façade et le dôme en cuivre au bout de l’avenue. Pas le temps non plus de trop lambiner dans les confortables fauteuils de cuir du Starbucks : il est temps de regagner la gare, de récupérer nos bagages à la consigne et de trouver notre train.

     

  • Paris, 3e jour

    Pour le 3e jour, option musée également, avec cette fois le musée Carnavalet. Musée de l’histoire de Paris, gratuit (ce qui n’est pas un défaut !) et situé en plein cœur du Marais. Cela nous offre l’occasion d’explorer une partie de ce quartier que nous n’avions pas vue la dernière fois, notamment à cause de la pluie. Surprise, le quartier est étonnamment calme, boutiques fermées et peu de monde dans les rues. C’est en passant devant la synagogue et en entendant chanter dedans que nous réalisons : «  ah oui, c’est shabbat ! Normal que tout soit fermé !». Nous continuons à nous balader dans les environs du musée, d’hôtel particulier en petit parc, notamment le square Auguste Caïn, avec ses rosiers et ses vestiges. Nous nous y posons un instant, entre un jogger et une dame faisant ses exercices de tai-chi.

    Le musée ouvre à 10 heures, là aussi nous laissons vestes et sacs au vestiaire mais cette fois les photos sont permises.

    La visite débute avec une très pittoresque collection d’enseignes, puis se continue avec des collections très diversifiées racontant l’histoire de Paris. Les regroupements se font par époque, de l’antiquité jusqu’à la révolution. On y trouve du mobilier (et même une merveilleuse salle Mucha), des tableaux, des curiosités (comme de ravissantes guillotines miniatures en os……). Bref, une visite tout sauf monotone, là aussi dans un cadre intéressant puisqu’il s’agit d’un hôtel particulier Renaissance. Ce voyage dans le temps aura bien duré 3 heures et encore, si j’ai pris un peu de temps pour profiter des jardins quand ils étaient encore déserts, nous ne nous sommes pas attardés dans la partie antique.

    A la sortie du musée, notre idée d’aller nous restaurer d’un fallafel semblait être bien compromise car l’établissement que où nous pensions aller est fermé, shabbat oblige, comme la majorité du quartier ! Heureusement, il y a toujours un concurrent qui reste ouvert quand les autres ne le sont pas histoire de récupérer la clientèle, et c’est le cas avec « chez Hanna ». L’occasion donc faire un comparatif avec l’As du fallafel de l’avant-veille !! (C’est d’ailleurs l’As qui remporte le match question nourriture, même si Hanna offre un cadre plus agréable et moins bruyant).

     

    Pour l’après midi, nous faisons route vers saint Denis pour visiter la basilique et ses célèbres gisants. Nous embarquons donc dans le métro station St Paul pour ressortir au bout de la ligne 13 à St Denis. Changement d’ambiance, après le Marais cossu, le quartier plus que populaire de St Denis… je me crois revenue dans les quartiers nord de Marseille pour un instant ! La basilique n’est pas loin du métro, il suffit de contourner un bouquet d’immeubles pour la trouver. C’est samedi et un mariage s’apprête à rentrer dans la mairie toute proche, la météo hésite entre gris et pluie.

    Nous entrons dans l’église et commençons par un tour de la nef.  Pour accéder au chœur et aux gisants, il faut payer ! La visite guidée vient juste de commencer et nous essayons de l’accrocher en route, mais le groupe est trop touffu et on ne peut pas à la fois regarder et écouter correctement. J’abandonne donc la guide pour mener mon safari photo de façon autonome de vitrail en cénotaphe. Pas évident à capturer mais intéressant, avec une ambiance un peu étrange due à la multiplicité des statues, orants, gisants ou transis. Je ne m’attendais pas à trouver des représentations des monarques nus sur leur lits de mort, corps maigres et cheveux défaits, par opposition aux représentations idéalisées des orants, elles habillées et portant les symboles du pouvoir. Dans la crypte, l’ampoule avec le cœur (un truc tout sec et tout gris) attire beaucoup du curieux, en témoignent les flashs qui crépitent en masse, mais je ne suis pas très fan de reliques.

    Nous ressortons de la visite sous la pluie, le mariage a plié bagage en laissant derrière lui les confettis en forme de cœur collés au sol. C’est un étrange tour de l’histoire que la nécropole des rois, avec tout ce qu’elle a représenté,  se trouve aujourd’hui dans un tel quartier … et bravo au concepteur du site internet de l’office de tourisme qui réussirait à nous faire croire que la basilique est aussi bien située que notre dame de paris.

     

    Nous remontons dans le métro et filons jusqu’à l’autre bout de la ligne 13, pour aller voir la tour Eiffel. Le temps ne s’est pas arrangé et c’est sous le parapluie que nous remontons le champ de Mars pour arriver au pied de la dame de fer. Les ascenseurs sont en panne –sauf un, mais cela ne décourage aps les courageux de monter. Vu le ciel plombé je me demande quelle vue ils peuvent bien avoir d’en haut (celle de l’intérieur du nuage assis sur Paris ?). Mon idée initiale était de trouver un coin pour passer la soirée dans le secteur mais la pluie et surtout l’abominable mal aux pieds qui me tient à nouveau compagnie m’en dissuadent. Nous nous mettons donc en quête d’une station qui nous ramène l’hôtel : la plus proche est quai Branly, à côté du centre culturel japonais. J’avoue avoir peu gouté la ballade, effectuée d’avantage sur le mode du «  je me traine en geignant » que du « je gambade en appréciant le panorama », ma seule envie étant de rentrer à l’hôtel, d’enlever mes baskets et de prendre une douche.

    Au moins aurons-nous évité pour rentrer la foule dans le RER et aurons gagné un peu de tranquillité pour récupérer, fut-ce au prix d’un samedi soir au Pizza Paï de Val de Fontenay !