Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Paris, 2e jour

    Pour ce 2e jour, nous prenons l’option « culture » et inaugurons notre journée par la visite du musée d’Orsay. Là aussi, nous avons beau arriver juste à l’ouverture, il y a déjà du monde qui attend, mais comme à la sainte chapelle, ça avance vite. Nous laissons au vestiaire sacs à dos et vestes, mais nous devons cependant garder téléphones, appareils photos et portefeuille car visiblement la politique est de ne pas garder en consigne des choses de valeur. Evidement les photos sont interdites dans le musée, et c’est tout à fait râlant de passer devant des merveilles avec l’appareil à portée de main sans être autorisé à s’en servir !

     

    Difficile d’être exhaustif dans un musée comme celui-ci, on a envie de tout voir mais c’est tellement grand et tellement riche que c’est presque impossible. Parmi mes priorités, les Symbolistes (ah, Moreau !!), les impressionnistes et post impressionnistes, et une petite visite à la Vénus de Cabanel. Les salles abritant les toiles les plus célèbres comme les Monet et Renoir sont bondées et il est difficile de se poser pour les contempler de façon satisfaisante, idem pour les Van Gogh. Je m’arrange néanmoins pour jouer des coudes et retrouver Vincent à travers son autoportrait, sa Nuit étoile et son église d’Auvers sur Oise. Je ne saurais dire pourquoi mais ces tableaux me remuent vraiment, j’avais le souvenir d’avoir été particulièrement émue quand, plus jeune, j’avais visité le musée Van Gogh d’Amsterdam. Cela se vérifie encore aujourd’hui, devant ces 3 toiles.

    Je retrouve aussi Monet et ses Nymphéas, même si la version que je préfère est celle exposée au Met’, le jardin de Giverny, les 2 femmes à l’ombrelle, les Coquelicots et les visions de la cathédrale de Rouen. C’est toujours étonnant de voir « en vrai » ces œuvres tant de fois copiées, des cartes postales aux boites à sucre.

    Je passe plus rapidement sur toute la peinture plus « académique » dans laquelle je ne trouve pas de réel intérêt, pour découvrir la partie consacrée aux arts décoratifs et au mobilier, beaucoup plus sympathique.

    Au-delà des œuvres majeures qu’il abrite, le musée vaut aussi par lui-même, avec sa verrière et sa grande horloge dorée. C’est un magnifique écrin, dont la rénovation a été particulièrement réussie.

     

    Nous sortons du musée il est 14h30 passées, (4h et demi de visite ? incroyable, je n’ai pas vu le temps passer –mes pieds en revanche si, ils commencent à se mettre en mode « ouille » suite à 4h30 debout à piétiner et à avoir chaud). Il commence aussi à faire faim, le petit dej certes copieux pris à l’hôtel vers 7h30 n’est plus qu’un lointain souvenir ! Après un rapide coup d’œil sur les brasseries du coin, nous sautons dans le métro direction Montparnasse, dans l’espoir d’y trouver un endroit où se restaurer pas cher avant d’embrayer sur la visite suivante, celle du cimetière. Nous atterrissons donc chez un japonais de la rue d’Odessa, où nous engloutissons un bol de miso et quelques yakitoris, pratiquement à l’heure du gouter.

     

    Le cimetière n’est pas très loin, nous traversons pour nous y rendre une brocante organisée sur le terre-plein central d’une grande avenue. On a l’impression de rentrer dans un grand parc, avec de beaux arbres et un calme qui contraste avec le bruit continuel de la rue et de la circulation. A l’entrée un plan accueille le visiteur en signalant les tombes des célébrités mais ce n’est pas vraiment ma quête, hormis Baudelaire je n’ai pas de visite particulière à rendre. Nous mettons d’ailleurs du temps à la trouver, sa tombe d’un côté (enterré au côté du général Aupick, pauvre Charles, il a doit être content ….) et son cénotaphe de l’autre. Quelques belles statues, quelques monuments atypiques –moins cependant que dans mon souvenir du père Lachaise ou des cimetières de Nice et Menton. Nous ne sommes interrompus dans notre visite par la sonnerie insistante d’une cloche : celle du gardien qui signale la fermeture et invite les gens à évacuer les lieux. Tant pis, nous n’aurons pas eu le temps que je souhaitais pour ce lieu, mais je n’avais pas prévu qu’il fermerait ses portes si tôt (ou qu’on y arriverait si tard !).

     

    J’avais prévu pour la fin d’après-midi et la soirée une virée à Saint Germain des Près. Nous nous mettons donc en route pédibus et passons devant la célèbre Closerie des Lilas. Nous traversons le jardin Marco Polo puis le jardin du Luxembourg, où nous nous posons un peu pour flâner, en face du sénat. Il y a tout plein de chaises disposées là face au plan d’eau, où les gens se posent pour profiter d’un rayon de soleil. Avec ses canards et ses ramiers, le parc a un petit côté bucolique tout à fait charmant. Juste en sortant, nous profitons d’un spectacle musical avec une sorte de fanfare (joliment baptisée « les plaies mobiles ») qui s’est posée là pour jouer. C’est rigolo, pas toujours très juste mais festif.  Ce qui est rigolo aussi c’est de voir l’air pincé de certains autochtones passant devant les jeunes musiciens. (Hé oui, ce n’est pas un mythe, le parisien n’est pas souriant outre mesure.) Un petit coup d’œil à la façade du Panthéon au bout de la rue adjacente, et nous continuons notre périple jusqu’à saint Germain. Le quartier est animé et festif, mais j’ai l’impression que l’âme du lieu se dissout un peu dans la succession des restaurants et des boutiques de luxe. Certes, nous n’avons pas pris le temps de visiter de fond en comble le quartier, j’imagine que nous avons dû louper une partie de ce qui fait son sel.

    Nous finissons donc par suivre la recommandation du routard et nous installons dans un petit resto italien sans prétention à l’entrée du quartier, le Petit Mabillon. Nous prendrons le dessert rue du Four, où j’avais repéré une enseigne Ben & Jerry –depuis la fermeture de l’oncle Sam à Aix, plus moyen de trouver un endroit qui propose ces glaces qui me rappellent les bons souvenirs de mon « American life », il ne fallait donc manquer l’occasion de renouer avec Cherry Garcia et New York Super Fudge Chunk !

     

    Il est temps ensuite de rentrer, et là aussi, surprise : RER plein comme un œuf à 22h30 passées, nous faisons le voyage compressés comme on imagine l’être plutôt aux heures de pointe en semaine que de nuit le weekend!! J’admire en tout cas les filles qui arpentent Paris et ses transports en commun sur des talons de 12 cm, court vêtues malgré la température pas franchement estivales, pianotant sur leur smartphone avec des faux ongles aussi long que les talons de leurs stilettos….ça doit être ça le chic parisien !

  • Paris jour 1

    Paris ne s’est pas fait en un jour …. Et cela se vérifie en mode tourisme car bien que n’ayant pas chômé pendant notre séjour, nous n’avions eu qu’un aperçu partiel de la capitale.


    Nous sommes donc arrivés mercredi soir, avec 1h de retard suite à un problème de train –ce qui nous a valu la distribution des petites enveloppes « régularité » sur le quai de la gare de Lyon, mais aussi une arrivée à l’hôtel plus tardive que souhaitée. Première surprise, il y a du monde dans le RER en semaine à 10h du soir ! Je m’attendais à ce que ce soit désert mais non, pas du tout. Deuxième surprise, l’hôtel est juste à la sortie de la gare (plus près, les escalators déboucheraient directement dans le hall !) et les chambres sont super agréables. Un lit immense, des lumières tamisées, un plateau de bienvenue, bref, un excellent rapport qualité-prix !


    Pour notre première journée, jeudi, nous rejoignons l’ile de la cité. Première visite, la Sainte chapelle. Nous arrivons environ 15 minutes avant l’ouverture et il y a déjà du monde, heureusement la file avance vite une fois la billetterie ouverte. Nous évitons de la même façon la trop grande foule à l’intérieur, ce qui nous permet d’apprécier dans de bonnes conditions les dorures de la chapelle basse et les magnifiques vitraux de la chapelle haute. Nous accrochons en route une visite guidée, qui nous permet d’apprendre que 70% environ des vitraux sont des originaux du 13e siècle –comme ceux de Strasbourg, ils ont été démontés et entreposés à l’abri pendant la guerre pour se prémunir des éventuels bombardements. Campagne de restauration oblige, une partie des vitraux est bâchée, mais la grande rose reste visible et il y a assez de lumière dehors pour pouvoir en admirer les couleurs chatoyantes et les détails. C’est d’ailleurs assez impressionnant de plonger dans ce bain de bleu sitôt la dernière marche franchie du colimaçon qui monte de la chapelle basse, grands murs de verre que rien ou presque ne semble tenir.
    A la sortie de la Ste Chapelle, nous remontons à pieds direction la rue Saint Anne, dont des amis nous avaient ventés les restaurants japonais et leurs spécialités de ramen. Pour cela, nous empruntons les quais –dont le quai de la Mégisserie et ses marchands de fleurs qui font ressembler les trottoirs à des jardins botaniques, puis traversons la cours du Louvre. Rigolo de voir les touristes monter sur des plots (disposés à dessein ?) pour faire la fameuse photo je-tiens-la-pyramide-par-son-sommet, les vendeurs à la sauvette et leurs brochettes de Tour Eifel miniature. Le bâtiment en lui-même reste impressionnant par sa taille, avec sa ceinture de statues sur la façade. Nous passons aussi devant St Germain l’Auxerrois, en pleine messe de l’Ascension, donc on ne s’y attarde pas, juste le temps d’apprécier les statues et les diablotins sculptés sur la façade, et le beffroi gothique à baromètre.


    La rue Ste Anne abrite en effet tout une enfilade de restaurants japonais et coréens, certains tous petits, certains devant lesquels la file d’attente déborde largement sur le trottoir. Les gens patientent sagement dehors en attendant leur tour, heureusement il ne pleut pas ! Ayant envie de nous assoir rapidement, nous privilégions un établissement pas trop bondé, où on peut rentrer rapidement, et où on nous installe au comptoir : vue imprenable sur la fabrication des bols de ramen, avec les marmites de bouillon, les passoires à nouilles et les condiments. Expérience concluante, la soupe était très bonne et les gyosas, excellents. Par contre, les places sont chères et l’addition est apportée très promptement, ce qui n’incite pas à flemmarder à table. L’efficacité japonaise en action !


    Nous redescendons donc vers l’Ile de la Cité et Notre Dame, en métro cette fois histoire de gagner un peu de temps et de fatigue. Là aussi, une file d’attente assez impressionnante se déroule devant l’édifice, ce qui nous laisse le loisir d’en apprécier la façade. Il y a un salon de la boulangerie qui se tient sur le parvis, nous patientons au milieu des effluves de pain chaud et autres viennoiserie (heureusement le ventre plein, sous peine de supplice de tantale !). Nous finissons par entrer, et, comme dans mon souvenir, la cathédrale est bien plus belle à l’extérieur qu’à l’intérieur. Peut-être est-ce à cause de la foule qui y déambule et qui dénature un peu le lieu, mais je n’arrive pas à y trouver de charme particulier. Une expo temporaire sur Thérèse de Lisieux est installée au fond du déambulatoire, exposant sa petite vie et son étrange famille.
    Quand nous ressortons, le temps a fraichi et nous essuyons quelques gouttes de pluie – pas idéal pour photographier les célèbres gargouilles, mais heureusement l’averse ne dure pas. Nous traversons l’ile de la cité et l’ile saint louis pour rejoindre la place des Vosges et le Marais. L’ambiance du coin est bien agréable, entre boutiques de créateurs et hôtels particuliers. Nous abordons la place des Vosges sous une nouvelle averse, le temps de se poser au « Cap Horn », bar chilien de la rue Birague, dont le patron, lui-même chilien, est visiblement plus habitué à servir des mojitos que les chocolats chaud que nous commandons ! Les arcades de la place des Vosges nous permettent de nous balader au sec malgré la pluie, l’endroit est très agréable avec les terrasses, les galeries d’art et les beaux bâtiments qui l’entourent. L’averse terminée, nous quittons les arcades pour nous acheminer un peu plus au cœur du quartier du Marais. Petit dépaysement du côté de la rue Pavée et de la rue des Rosiers, le temps de passer devant la synagogue et de croiser de nombreux hommes en costume traditionnel, une librairie polonaise et quelques delicatessen spécialisés dans la cuisine juive. Les restaurants à spécialité succèdent aux boutiques de mode, ne manquant visiblement pas de clientèle – faire la queue dans la rue semble ici aussi une pratique commune, que ce soit pour obtenir une table ou juste un sandwich en take-away. Nous nous faisons alpaguer au passage par « l’as du fallafel » (se ventant bien sûr de faire les meilleurs de Paris !) qui fait de a retape dans la rue et sans trop comprendre comment nous nous retrouvons dans la file d’attente, un numéro à la main (comme à la sécu !) à attendre notre tour. Pas de regrets, les fallafels sont excellents, et l’endroit assez rigolo malgré un côté cantine un peu bruyante. Ici aussi, pas le temps de lambiner, et de toute façon la maison prévient qu'elle ne sert ni dessert ni café aux heures de pointe. Nous allons donc acheter une douceur à la concurrence, et rentrons manger nos gâteaux à l’hôtel : tant pis pour Paris by night !

  • Paris au mois de mai

    Histoire de nous changer un peu les idées entre boulot et travaux, j’ai décidé de nous offrir un « petit » weekend prolongé à paris à l’occasion du pont de l’Ascension. Des lustres que je ne suis plus « montée » à la capitale, 7 ou 8 ans au moins ! A l’époque, grâce à un couple d’amis qui avaient la gentillesse de m’héberger,  j’avais eu l’occasion de m’y rendre assez régulièrement, ce qui m’avait permis entre autre de visiter les très belles expos sur Klimt et sur la Mélancolie, organisées au Grand Palais en 2005 et 2006. J’avais bien dû y faire aussi moi-même une escapade sentimentale vers ces années-là, plus les quelques rendez-vous avec le petit monde goth parisien… Depuis, l’ami en question a pris ses quartiers d’éternité au Père Lachaise et je n’ai plus eu d’occasion de faire le voyage. Voilà qui sera corrigé bientôt !

    Je me suis donc adonnée à un de mes loisirs favoris : la logistique touristique ! Réserver un train (tiens, la SNCF a un nouveau processus pour sécuriser le paiement en ligne), un hôtel (parmi les « bonnes adresses » de monsieur quand il part en déplacement à Paris : prix raisonnable mais loin du centre, on ne peut pas tout avoir), sélectionner les activités et les lieux de visite (le plus difficile en l’occurrence étant de choisir), tout en essayant de rationaliser les déplacements pour éviter de passer nos journées dans le métro… Il y a de nombreux endroits que j’ai envie de revoir, comme la sainte Chapelle (souvenir d’un requiem de Mozart au milieu des vitraux ….) et le musée d’Orsay, les classiques de type tour Eiffel, Notre Dame de Paris, et puis aussi le musée Carnavalet, la basilique de st Denis, le Marais, l’ile st Louis et celle de la Cité, les quais de Seine…

    J’apprends ainsi qu’on ne peut pas réserver de billets « coupe file » pour les musées à tarif réduit (en gros, on a le choix entre payer plein pot pour gagner du temps ou poireauter pour économiser….), mais que les consignes de la gare de Lyon sont ouvertes. En réalité, je n’avais pas réfléchi à ce détail : que faire des valises entre le check-out de l’hôtel et le train du retour à 15h ? Reflexe de ceux-qui-partent-en-vacance-en-voiture et qui donc n’ont pas à se poser ce genre de question d’habitude… D’ailleurs, je me demande bien quand je vais trouver le temps de faire la valise, vu que ce week end est plein comme un œuf et que mes soirées de début de semaine sont elles aussi bien occupées !

    Ayant constaté lors de séjours précédents que la batterie de mon APN était quelque peu capricieuse, j’ai décidé d’acheter une batterie de rechange accompagnée de son chargeur – dès fois que je loupe la photo du siècle pour cause d’appareil à plat …. J’ai donc commandé ça fin avril sur un site dénommé « France batterie » et ne voyant toujours rien venir, j’ai appris en relançant que la chose avait été postée à Singapour et qu’elle était transportée par la Sweden Post … Mon colis doit donc à l’heure actuelle entre quelque part entre la muraille de Chine et Stockholm, peu de chance que je l’aie à temps pour le séjour…reste donc à croiser les doigts, au mieux pour que le génie de la poste dépose mon colis dans ma boite avant mercredi, soit pour que mon Nikon tienne la charge .

    Nous sautons donc dans le train mercredi après le boulot, guide du routard en poche et appareil photo en bandoulière, pour 4 jours de ballades –sous le soleil j’espère !