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Occident-Express - Page 54

  • Brève de comptoir

     

    Mes actuelles recherches d’emploi m’amènent à me déplacer pas mal, notamment sur Marseille, et je profite souvent de l’occasion pour joindre l’utile à l’agréable c'est-à-dire faire un peu de tourisme dans la ville.

    Cette fois, c’était le quartier du Prado, ce qui m’a donné l’occasion de faire un tour au célèbre marché du Prado, puis de m’attabler dans un petit restau indien pour déguster un poulet tandoori..

    Derrière moi, des dames étaient attablées, visiblement en pause repas. Elles discutaient d’un collègue, apparemment brillant, mais dont le comportement les déconcertait. Le diagnostic tombe, sans appel : c’est un début d’Alzheimer. Le tout étayé par un «  Oui, d’ailleurs, parmi les gens qui ont Alzheimer, il y a beaucoup d’anciens savants : c'est normal, ils ont usé leur cerveau, c'est comme un ordinateur quand c'est trop plein ça disjoncte", corroboré par son interlocutrice d’un « Forcement, c'est comme toutes les parties du corps humain, quand on s'en sert trop, ça se fatigue »

    Gageons donc, en suivant leur propre raisonnement, que ces dames étaient bien à l’abri de la maladie ! 

     

  • Musique dans la rue

     

    Cette semaine, je profite des concerts gratuits en plein air que proposent la ville et le GTP.

    Pour aujourd’hui, un  récital  de soprano , et un quatuor proposant du tango « revisité ».

    Le cadre est posé, dans la cours de l’hôtel de ville, une scène posée sur les galets, des sièges bien rangés pour le public. Gratuit et en plein air, certes, mais organisé !

    Le public est nombreux, très aixois (d’âge plutôt mûr et très « comme il faut »), derrière moi une dame en chapeau fait la conversation en franglais avec une américano-asiatique. Le programme promet des « airs et standards américains » par la soprano Cathy Heitling, accompagnée au piano par Jonathan Soucasse.

    En fait de récital, une performance détonante et étonnante, mélangeant airs classiques et morceaux choisis empruntés au répertoire de la variété : on a ainsi eu droit à un cross-over entre l’air de Dalila et «  l’été indien » en espagnol, entre la Habanera de Carmen et « besa me mucho »… Le plus surprenant est que les glissements s’opéraient de façon quasi naturelle d’un univers à l’autre, sans doute appuyés sur des cousinages harmoniques. Et la chorégraphie n’a pas été oubliée ! Elle aussi décalée et humoristique, très bien servie par les protagonistes sur scène qui ont l’air de s’muser autant que le public. (Lequel a été mis à contribution, le monsieur invité par Cathy à un tango endiablé s’en souviendra certainement !)

    La dame ne reculant ps devant la parodie et le second degré, elle nous a offert en Bis une version lyrico-bluesy de… l’ami Ricoré !

    C’était asse rigolo de voir le lyrique mis à la sauce humoristique, même si j’ai préféré la voix de la dame dans ses versions modernes que dans les morceaux classiques, on ne peux que lui reconnaitre un sacré tempérament !

    Deuxième concert de l’après midi, l’Ensemble Contraste, un quatuor de jeunes musiciens qui nous a proposé du tango « revisité » c'est-à-dire ré-écrit et harmonisé pour un quatuor classique (piano, violon, alto et violoncelle). Avec une place importante laissée à Piazzola dans le choix des morceaux, (dont une magnifique interprétation d’Oblivion) n’a pas écarté quelques classiques, comme la Cumparsita ou la Paloma. J’ai beaucoup aimé ce concert, l’interprétation « allegro con fuoco » du quatuor dépoussiérant tout à fait les morceaux pour en faire ressortir toute la richesse musicale, toute l’expressivité émotionnelle propre au tango.

    Réminiscence du temps où je le dansais, je ne peux pas m’empêcher d’imaginer chaque fois les chorégraphies ou les façons de danser sur les tangos, cela fait partie du voyage auquel nous étions joliment conviés.

     

    http://ensemblecontraste.com/ensemble-contraste/

     

  • D Day

    Cet après midi, le « Grand Oral » : une question à tirer au sort, pouvant porter sur n’importe quel point du programme de l’année. Une heure de préparation, puis exposé oral devant le jury, questions réponses, débriefing. C’est l’épreuve finale de cette année de formation, qui compte pour beaucoup dans l’obtention du diplôme. Après 3 mémoires rédigés et soutenus, et une série d’examens de contrôle  plus symboliques ceux là que réellement « évaluatifs », c’est le gros morceau. (Nous aurions pu être mieux préparés à cet exercice par l’école, une seule journée de mise en situation c’était léger.) Heureusement nous avons droit aux documents, ce qui équivaut à venir avec une brouette chargée de gros classeurs et de gros bouquins -mais pas possible de redécouvrir le programme en une heure, bien sur.

    Journée placée donc sous le signe su stress, je fais partie des gens qui ont toujours l’impression qu’ils n’en ont pas assez fait, qu’ils auraient pu plus bosser, etc…

    Cette année de formation aura passé vite ! L’heure est encore à l’incertitude concernant l’avenir, mais cela ne devrait plus tarder à se décider. Et, de la, vacances ou pas vacances…mais ceci est une autre histoire !