La neige ! L'évènement du jour aurait du être l'ouverture des soldes d'hivers, mais non, la météo lui a volé la vedette en faisant tomber sur Aix aujourd'hui une abondante poudre blanche.
Ce matin, tout était blanc, mais en couche raisonnable : assez pour être décorative mais rien d'inquiétant non plus. Le 1er défi de la journée a été de reconnaître ma voiture sur le parking -on ne dirait pas mais rien ne ressemble plus à une voiture couverte de neige qu'une autre voiture couverte de neige !
Une fois arrivée au boulot (et oui, j'y suis allée quand même...manquant au passage de m'encadrer dans un rond point par les bons soins d'une plaque de verglas), je suis accueillie par un « ça y est on est 4 on va pouvoir faire une belote! » J'en déduis que les collègues, eux, n'ont pas pris de risques et sont restés tranquillement chez eux -je commence déjà à me dire que j'aurai du faire la même chose.
La neige tombe toujours et de plus en plus. Les flocons sont énormes et en rangs serrés, on se croirait à la montagne. De quoi donner envie de s'enrouler dans une couverture et de rester à contempler le spectacle par la fenêtre en sirotant un chocolat chaud.
Vers 11h, il est tombé déjà 15 cm (un collègue sort mesurer, « pour le fun ») . Les branches des pins bordant l'allée commencent à casser à cause du poids de la neige, certaines sont déjà tombées sur les voitures garées dessous.(dont la mienne, bien sur...par chance la branche en question n'a fait l'égratigner : à quelques cm près, elle emportait une partie de la carrosserie).
Voyant que la neige redouble d'intensité, nous négocions avec le boss le droit de rentrer chez nous -à pieds, donc autant éviter de le faire dans des congères et dans la nuit. Lequel boss se moque au passage de mes chaussures (comment ça, les bottines en cuir à talon, ce n'est pas adapté pour la neige?),mais nous accorde finalement cette grâce.
Au moment ou je me mets en route, une voisine m'interpelle : je dois absolument déplacer ma voiture, ordre des pompiers. Bon... je ne me sentais pas une vocation de pilote pour conduire dans et sous la neige (ayant déjà testé, en d'autres lieux, le vélo sous une météo semblable...), mais puisque je dois prendre le volant de toute façon, je décide de faire au moins une partie du chemin en voiture. S'en suit une équipée à travers la ZUP, jouant de la 1er et du frein moteur, entre voitures arrêtées, plaques de verglas, portions de neige vierge et visibilité réduite. Arrivée aux 2/3 du chemin, plus moyen : ça glisse, mes roues patinent et je n'arrive plus à faire avancer titine. Avec l'aide d'âmes charitables, je la gare proprement sur le bas côté et continue à pieds. La neige m'arrive à mi-mollet et, effectivement, les bottines en cuir ne sont pas franchement étanches. Mais qu'importe, c'est tellement joli toute cette neige! Les arbres, les toits, tout est recouvert d'une épaisse couche blanche. Il y a ce silence si particulier, comme si les flocons en tombant étouffaient les bruits de la ville. Magique. Je profite de mon périple pour faire des photos, après tout, 30 cm de neige sur Aix, c'est assez rare pour être immortalisé. Je regrette de ne pas pouvoir étendre mon safari photo au centre ville (la Rotonde sous la neige, ça doit être terrible) et surtout à la campagne aixoise, mais je ne suis pas équipée et ce ne serait franchement pas raisonnable de s'aventurer sur les petites routes de campagne par ce temps. Arrivée au bout du chemin, je commence à sentir les effets de la réverbération : une foule de paillettes argentées semble danser devant mes yeux chaque fois que je regarde la neige, drôle de sensation.
Ce soir, il ne neige plus -ça s'est arrêté en début d'après midi. Mais la neige tient partout : les arbres; les toits, les trottoirs et même, sur mon balcon, sur la toile d'araignée dans le coin au fond à gauche.
Demain, avec le gel de la nuit, tout cela va ressembler à une vaste patinoire !
Blog - Page 13
-
Let it snow
-
Petit rien (ou : encore toi, Murphy ?!)
Aujourd'hui, grâce à une baleine capricieuse , je viens d'inventer le parapluie à bec verseur.
Pratique, quand il pleut des cordes, et que ledit bec verseur est orienté juste au dessus de votre dos...
-
La tranquilité de la campagne n'est plus ce qu'elle était...
Samedi dernier, nous avions envie passer un week-end bucolique, avec déjeuner en terrasse, barbecue et vue sur la pinède. Nous investissons donc le studio de monsieur, délaissé il faut le dire pour 90% du temps au profit de mon chez-moi citadin.
Le studio en question se trouve dans une énorme maison perdue dans la campagne aixoise, il est flanqué de 2 studios identiques dont celui de gauche était, à notre dernière visite, inoccupé, et celui de droite, habité par un jeune couple d’ordinaire assez discret.
Sauf … Sauf que dans l’intervalle, ce studio vide a été loué à une demoiselle (qui s’avère, accessoirement, être l’employée de maison de la propriétaire.)
Sauf que ladite demoiselle a eu l’idée d’organiser une soirée entre amis précisément ce samedi là, de ces soirées un peu spéciale dont le nom populaire commence par « par » et finit par «touze ».
Et nous voilà donc condamnés à subir les « schtoing schtoing » du matelas, les bruits divers et variés type claques, ahanements, exclamations d’allégresse des participantes peu avares en décibels, commentaires salaces des participants version accent marseillais bien gras, et ce plusieurs heures durant ( voilà l’intérêt d’être nombreux : on peut se relayer pour faire c*** ses voisins plus longtemps…) Le tout bien sur en gardant toutes les fenêtres ouvertes, dès fois que les murs ne soient pas assez fins, et que nous ne soyons pas au courrant de l’intégralité de la séance (c’est vrai, quoi, notre culture générale aurait pu en pâtir).
Après quoi, ce petit monde s’est retrouvé sur la terrasse en conférence pour débriefer longuement de leurs exploits avec cette même discrétion et distinction que nous venions de leur découvrir. En effet, il aurait été dommage, vu de degré d’intimité désormais acquis, que nous ne puissions bénéficier aussi de leurs évaluations (et auto-évaluations) de la soirée et des différents membres.
Partageurs jusqu’au bout, ils ont tenu à nous rassurer sur leur sérieux en matière de prophylaxie en déposant leurs capotes usagées sur le sol de notre terrasse.
Nous aurions bien aimé les leur rendre, mais, évidement, les volets se sont fermés au petit matin et le sont restés toute la journée ensuite : gageons qu'ils avaient besoin de récupérer après toute cette gymnastique...