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Blog - Page 17

  • Alleluiah !

    Après 2 mois de sevrage me voici, par les bons soins de Club Internet, revenue à la vie virtuelle et de retours sur dans la blogosphère.

  • Le chant des sirènes

    Ma compagne…ma familière, depuis tant d’années, toi qui m’a suivie pas à pas, et pourtant à laquelle je n’ai jamais cédé ; je te connais bien. Je sais comment tu te manifestes, et quand, même si tu parviens encore à me surprendre en surgissant de manière inopinée. Il n’y a pas toujours de signal d’alarme. Il y a par contre souvent tes propres compagne, la lassitude, et la souffrance. Il y a ce vide qui vient comme une lame de fond, rendant toute chose inutile.

    Je sais que tu viens souvent quand je suis en voiture, parce que ce serait si facile, un coup de volant, un freinage tardif…Et si tout s’arrêtait ici, qu’est ce que ça changerait à la face du monde ? Puisque tout est voué à s’arrêter, puisque tout ce qui se construit s’écroule, puisque ce n’est qu’une question de temps, alors, pourquoi pas maintenant ? Je connais ces phrases que tu me souffles à l’oreille, cela fait si longtemps que tu me les dis. J’ai oublié l’âge précis que j’avais la première fois que tu es venue me voir. Tu m’as adoptée en cette fin d’enfance, m’ayant regardée grandir et sentant le terrain fertile, tu ne m’as plus quittée.

    Ce matin de nouveau, je me suis éveillée avec ta voix dans les oreilles.

  • Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil

    Je repensais à ce bout de chanson d’Aznavour à l’instant, en descendant à la poste, près du boulot. Là, ont élu domicile une dizaine de clodos, ils ont aménagé leur espace en installant un vieux canapé de récup’ entre les bancs publics, sous les platanes, sur le trottoir. Au-dessus de leur tête, la passerelle autoroutière d’Arenc, à coté, la chaussée. Je les y vois tous les jours, posés là avec leurs bouteilles de bière et de pinard, sans ages, crasseux, affalés dans leurs loques. Ils viennent régulièrement pisser devant notre porte ou se soulager entre les voitures, sous nos fenêtres. Quand je suis passée, l’un d’entre eux était occupé à gratifier à haute voix un interlocuteur imaginaire de noms d’oiseaux assez fleuris, sous le regard indifférent des ses congénères, à moitié endormis ou trop habitués.

    Il y a dans ce quartier beaucoup de misère, logements insalubres, SDF... Ce n’est pas le seul.

    Je n’avais jamais fait attention jusqu’ici au nombre des mendiants en centre ville, Canebière ou rue ST Férréol. Des femmes,assises à même le trottoir, tendant la main, souvent accompagnées d’un ou plusieurs enfants. Il fait presque 40 degrés en plein soleil et elles sont là, entièrement voilées de noir, sur leur bout de bitume brûlant. D’où viennent elles, qui sont elles, pourquoi en sont elles arrivées là, personne ne le sait. L’autre jour, c’était un jeune couple, elle voilée intégralement, lui en djellaba, avec un jeune enfant qui faisait ses besoins au milieu du trottoir, sous le nez des passants. Quand Marseille prend de faux airs de Calcutta…

    Je ne sais pas si la misère est moins pénible au soleil.

    Je me dis juste que j’ai de la chance. : Certes, dans 2 jours je suis au chômage, mais j’ai encore de quoi vivre, un toit sur ma tête dans un endroit sympa, et des perspectives d’avenir.

    Et puis, incidemment, je savoure le goût de cette liberté d’occidentale à qui on n’impose pas d’uniforme, ni voile ni burka, libre de s’habiller comme le veut, de montrer ses cheveux, de sortir seule et de décider pour elle-même.