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Blog - Page 5

  • L'Ange du Bizarre




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    Dès l’annonce de cette expo, j’ai eu envie d’y aller. Le romantisme noir, c’est tout ce que j’aime (en plus son titre est celui d’une nouvelle de Poe traduite par Baudelaire, vous imaginez !), et même si l’affiche mentionne « de Goya à Max Ernst » c’est surtout Fussli, Böcklin ou Delacroix que je voulais voir. Hélas a priori pas de créneau prévus pour aller faire les touristes  avant debut juin, date de fin de l’expo.

    Et puis …. Et puis il y a eu cette surprise au chapitre professioonnel, le démarrage d’une nouvelle mission dont les trois premiers jours devaient se dérouler sur Paris, au départ 3 jours pleins, et qui se sont transformés en 2 jours et demi suite à un changement de planification. Je me suis donc retrouvée avec un apres midi de libre, et le choix entre avancer mon billet de train pour rentrer plus tôt ou utiliser ce temps libre  pour jouer les touristes sous le soleil parisien. Le choix a été vite fait : ni une ni deux, sitot sortie de mon derniers rdv, j’ai sauté dans le RER direction : musée d’Orsay.

    Par chance, je suis arrivée avant midi et j’ai bénéficié du creux de fréquentation de la mi journée . Peu de temps d’attente et un monde raisonnable dans le musée, qui laissait bien l’espace et le temps nécéssaire pour apprécier les œuvres

    J’adore le musée d’Orsay et je n’ai pas été déçue par l’expo. J’y ai retrouvé de «vieilles connaissances» : Le cauchemar de Füssli, et La villa au bord de mer de Böcklin, par exemple, mais aussi le Vampire Munch et Galatée de Moreau, ces toiles qui font partie depuis longtemps de mon « petit musée imaginaire personnel », que je connais par cœur en repro mais que j’ai eu la grande joie de rencontrer en vrai (j’allais dire « en chair et en os, ce qui pour le romantisme noir parait assez approprié finalement).

    Plusieurs belles découvertes aussi, dont le tableau de Schwabe qui sert de fond pour l’affiche et quelques autres.

    Une des bonnes idées de cette expo est de présenter des medias /supports multiples (extraits de films, sculptures, tableaux, gravures, photos,…) mais aussi de replacer dans le temps ce courant artistique en dégageant 3 grandes époques : la naissance (sur les cendres de la Révolution et de la Terreur, avec l’apparition du mouvement romantique dans les différents pays d’Europe), les mutations symbolistes (fin du 19e siècle, l’inquiétante étrangeté et ses déclinaisons), et enfin la redécouverte surréaliste.

    C’est à cette dernière partie que j’ai été le moins sensible, alors que je me suis régalée avec les autres. On y explore toutes les facettes de ce romantisme noir, qui décline avec bonheur morbide et sensualité, qu’il s’exprime sous forme de paysages (des ruines, des forets, des gouffres, des mers déchainées, rien ne manque !), de figures fémininines (parfois allégoriques, parfois mythologiques comme Méduse, sorcières ou simples femmes), de squelettes ou de masques.

    Les commentaires et encarts de présentation, comme toujours à la fois accessibles et intelligent, rappellent bien l’aspect sulfureux et nouveau de ce mouvement, qui apparait dans une époque historiquement troublée et déçue et se réactive lors de 2 autres périodes de crise, d’abord lors de la guerre de 1870 puis au lendemain de la 1er guerre mondiale.

    Explorant les limites des comportements humains, de la barbarie telle que la révèle la guerre (Goya) mais aussi remettant question la philosophie des lumières et prenant à contrepieds la morale, tricotant Eros et Thanatos dans une même dentelle, ce romantisme noir est beaucoup plus que la collection de clichés que l’on tendrait à y voir aujourd’hui par exemple avec la remise à la mode de la figure du vampire.

    Un voyage artistique au fil des œuvres et des époques, mais aussi un voyage intérieur, au travers des fascinations ou des dégouts qu’éveillent en nous chacune d’entre elle, voici ce que nous propose cette magnifique expo.

    En sortant, je me suis sentie bien, comme après un retour aux sources, enthousiaste malgré la fatigue qui commençait à se faire sérieusement sentir. J’ai abandonné rapidement l’idée de poursuivre par une visite de la collection permanente du musée : il commençait à y avoir vraiment du monde, beaucoup de groupes scolaires, du bruit, de plus après les merveilles de l’expo j’étais arrivée à une sorte de satiété intellectuelle qui ne m’aurait pas permis d’apprécier à leur juste valeur les autres œuvres.

    Chose exceptionnelle, je me suis offert le catalogue de l’exposition, qui a efficacement lesté ma valise pour le reste du trajet mais qui me permettra de retrouver à domicile les œuvres commentées.

    Cerise sur le gâteau, j’ai quand même e pu changer mon billet de train, et cerise sur la cerise, j’ai été « obligée » de faire le trajet retours en 1er classe !

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    Lessing, Paysage montagneux ruines dans une gorge

  • Boston et ce qui s'y est passé

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    Je parlais du marathon de Marseille il y a peu dans un post. Je ne pensais pas, alors,  à celui de Boston, encore moins à ce qui s’y est produit la semaine dernière.

    Je me souviens aujourd’hui qu’il y a quelques années, j’étais là-bas à cette époque, je me souviens des rues pavoisées d’affiches et de drapeaux « Boston marathon », du quartier de Copley Square où se trouve la ligne d’arrivée – là où ont éclaté les bombes.

    Copley square c’est dans mon souvenir la green line du T, la Trinity Church, le grand John Hancock tout bleu et tout vitré dans laquelle elle se reflète,et la Public Library. Un quartier aisé, tranquille, un des très beaux endroits de la ville.

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    Malgré le temps passé, j’ai toujours un attachement fort à cette ville, elle fait partie même si ce n’est pas rationnel des endroits que je peux nommer comme « chez moi ».  Ce qui s’y passe me touche forcément, j’ai toujours une pensée pour les personnes que j’ai côtoyées là-bas, avec lesquelles j’ai gardé contact.

    Je n’ai pas d’analyse à livrer ni de réel commentaire  à faire sur l’évènement lui-même. J’ai pu suivre via Facebook des commentaires postés par mes amis de Boston qui me permettent d’imaginer ce que cela doit être là-bas, sans le filtre des médias français, pour faire un peu comparaison entre le traitement de l’information . Les américains ont une façon à eux de réagir à ce genre de chose, conjuguant la prière, le patriotisme et le pathos.

    Ce qui m’a surprise en revanche, c’est les photos des suspects et leur âge : 19 et 26 ans. Un ado, un jeune adulte, du potentiel et au final le pire des choix.

    Quel gâchis.

  • Venise, suite

    La question de l’hébergement est résolue ! Apres un nombre non négligeable sites épluchés, de mails envoyées et  une petite étude de marché  -tableau Excel à l’appui, avec prix, situations, particularités et cie… déformation professionnelle oblige, j’ai trouvé non pas la perle rare (on ne pourra le dire qu’après !) mais une solution satisfaisante.

    Comme je le disais dans mon précédent post, mon idée première était de louer un studio, mais finalement les seules offres à prix correct offraient des prestations qui ne m’emballaient pas des masses : je ne sais pas vous, mais payer 80 à 90 € par nuit pour dormir sur des lits d’appoint ou un convertible, fut ce à Venise, je trouve ça un peu abusé. Heureusement les draps et serviettes de toilette sont fournis, mais il faut ajouter au prix de la nuitée celui du ménage, à moins de vouloir économiser 30€ et passer la dernière matinée le balai à la main. Pour les autres, les prix par nuit ont tendance à s’envoler aussi haut que  ceux des hôtels .Bref, pas forcément aussi avantageux que ça en avait l’air de prime abord. Ou alors LE bon plan était caché sur un autre site, ou dans la part non négligeable de contacts qui n’ont jamais daigné répondre à mes mails.

    Je me suis donc réorientée vers les B&B et chambres d’hôtes, grâce à un site spécialisé. Là aussi, une large gamme de propositions, localisations et prix de toutes sorte. J’ai fini par trouver une proposition sympa, qui mixe location de studio et B&B, puisque le propriétaire spécifie que la chambre qu’il loue possède une salle de bain ET un petit coin cuisine. Bref, un studio chez l’habitant, avec petit déjeuner, linge et ménage compris, à un tarif raisonnable pour Venise, dispo à nos dates, que demander de plus ! Bon, c’est à peu près le double du prix que nous mettons  pour une chambre d’hôtel lors de nos vacances en France, mais obtenir une prestation qui a l’air correcte pour une somme inférieure à 100€ la nuit cela semble déjà pas mal quand on voit ce qui est couramment pratiqué. J’ai un moment hésité avec une chambre sans cuisine, moins chère et, si on se fie aux photos, située dans une magnifique maison  sur le Lido. J’ai finalement laissé tomber, voyant que les tarifs du vaporetto, obligatoire pour faire la liaison Lido-Venise, mangeait complètement la différence de prix avec un logement plus central.

    Nous logerons donc dans le quartier de Santa Croce, pas très loin de l’arrêt de vaporetto « San  Stae».

    Petit détail rigolo, c’est après avoir échangé une quinzaine de mails en anglais avec le propriétaire qu’on s’est aperçu, de son côté que j’étais française, et du mien qu’il parlait non seulement un parfait anglais mais aussi un excellent français !